Une soirée folle au Festival Dary signée par le Blamsia N2A et le Tchadiano

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Le jeudi 26 décembre 2019 restera une date mémorable dans le déroulement du Festival Dary. Festival institutionnalisé dès sa deuxième édition qui se déroule à la Place de la Nation de N’Djamena depuis le 21 décembre et qui s’achèvera le 04 janvier 2020. Les artistes programmés pour le show de la soirée ont enflammé la scène. Si beaucoup s’interrogeaient sur la présence de l’artiste N2A dans la programmation rien ne nous préparait à ce qui s’est passé hier sur le podium du Festival Dary. Danapih en sensibilisateur incompris sur la scène
Danapih sur la scène de Dary © saomagazine
Le slameur Danapih est monté sur la scène du festival avec une idée claire en tête, passer des messages de sensibilisation mais dans un style qui n’a pas ému le public. Si le slam aujourd’hui se démarque comme un art majeur au Tchad, sa consommation par la masse reste encore assez approximative. Mis à part le style décalé du champion national Alvin. C’est en compagnie du jeune prodige au grain de voix exceptionnel Agon FA qu’il a débuté sa prestation avec un message à l’encontre des mariages précoces. Même le classique « Tchad Béni » n’a pas suffit à bouger réellement le public.
Danapih & Ricardo Labé ©Saomagazine
Une chose que le Mc de la soirée Ricardo Labé a voulu corriger en rappelant au public qui était resté de marbre la mission derrière le slam que fait notre Danapih depuis maintenant une décennie environ. Espérons que cette fois le public a saisi le message. Le Blamsia N2A Teguil en guerrier conquérant sur la scène
N2A Téguil en guerrier Massa © Saomagazine
Beaucoup se demandait bien ce qui se passerait sur la scène du Dary avec la programmation de l’homme en jaune N2A Teguil, artiste très engagé donc les positions politiques ne sont plus à démontrer. A la grande surprise de tous, c’est l’artiste guerrier massa qui est monté sur scène. Ce fut les 30 minutes les plus bouillantes du festival Dary jusqu’ici! L’orchestre, la mise en scène, tout était réglé au millimètre et pour une fois, la magie s’est produite sur la scène du Dary. Le public a exulté, le Blamsia a enflammé la foule. Il a su choisir les ingrédients pour s’attirer l’adhésion d’un public qui à la base ne le connait même pas.
Blamsia fait le show avec le public © saomagazine
Pour la fin de sa prestation, il a appelé l’équipe d’organisation du festival à laquelle il a fait passer un message: « Si vous décidez de faire ce festival avec seulement les artistes locaux, nous serons prêts à jouer ici gratuitement (…) sinon n’amener pas des internationaux à coup de millions et vous nous donnez à nous des cachets insignifiants ». Une position qui est sienne et qui risque une fois de plus relancer le débat des cachets nationaux/internationaux. Mais on retiendra plus sa prestation à couper le souffle qui a marqué tout le monde. Après lle Blamsia, on aurait pensé que le meilleur est passé mais c’était sans savoir qui était l’artiste qui venait ensuite. Tchadiano du rap hardcore en arabe qui a mis le public d’accord
Tchadiano sur scène © Saomagazine
Moi personnellement, je connaissais déjà l’artiste Tchadiano comme l’un des rares artistes sinon le seul qui arrive à faire salle pleine au palais du 15 janvier lors de son traditionnel concert lors des festivités de la célébration du Ramadan. J’y ai fait un tour une fois et le grande salle du palais du 15 janvier était pleine à craquer. Mais c’était une première aussi pour moi de le voir performer sur scène. La première grosse claque que j’ai reçu est qu’il s’agit d’un rappeur! le bonhomme rappe en arabe et à vrai dire sans y comprendre que dalle, ça se voyait que le mec maîtrise son sujet! Façon il a tué le public là hein? On n’aurait pas cru que c’est le même public qui criait lors de la prestation du Blamsia! En tout cas, il y’avait de véritables gladiateurs sur la scène du Dary ce 26 décembre 2019. Espérons que nous aurons d’autres performances aussi explosives les prochains jours.  

Soirée de reveillon au Selesao avec Longue Longue et le groupe D6bel

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C’est le groupe D6bel qui a fait l’annonce il y’a quelques jours sur leur page Facebook officiel de l’arrivée de Longue Longue à N’Djamena pour une série de dates dans le cadre des festivités de fin d’année. A peine il aura foulé le sol tchadien qu’il a tenu  honoré au rendez-vous du reveillon au Selesao Restaurant Lounge ce 24 décembre 2019. Les incoditionnels et les nostalgiques ont fait le déplacement pour rencontrer  et surtout écouter une des légendes de la musique camerounaise. La mise en bouche du spectacle a été assurée par le groupe D6bel, le temps pour l’artiste Longue Longue de s’aclimater autant soi peu à l’ambiance tchadienne. C’est aux enclavures de 23heures passées que l’artiste fait son entrée sur la scène du Selesao. L’artiste Longue Longue a durant environ 1h30 regalé les mélomanes de la capitale tchadienne avec ses classiques les plus connus dont le très célèbre « Ayo Africa ». Il en a profité pour rendre un hommage au peuple tchadien et plus particulièrement au regretté Christian Ngardoum qui a été le producteur de son album « A Bas Judas » qui lui a valu le disque d’or. Longue Longue séjourne donc sur la terre de Toumaï pour rendre un hommage éternel à M. Christian Ngardoum, il a profité pour inviter la communauté camerounaise a l’accompagné déposer une gerbe de fleurs sur la tombe de cet illustre homme. Longue Longue se produira le 27 décembre 2019 au Caselas Night Club et le 1er janvier 2020 au Kirikou de Moursal.  

Festival Dary: C’est parti pour la deuxième édition, du 21 décembre 2019 au 04 janvier 2020

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La cérémonie du lancement officielle du festival Dary a eu lieu ce samedi 21 décembre 2019 à la place de la nation. Le festival Dary est un festival culturel, de brassage, d’apprentissage, de découverte et de transmissions autour d’une vision qui est celle de promouvoir les différentes cultures du Tchad. Après la première édition du festival Dary qui est une réussite, le comité d’organisation avec le ministère en charge de la culture, ont lancé dans la matinée du samedi 21 décembre la deuxième édition qui va être aussi une réussite vu l’ambiance.
les officiels © Saomagazine
Il faut le souligner, ce festival est organisé par l’office national de promotion du tourisme, de l’artisanat et des arts (ONPTA), sous la tutelle du ministère du développement touristique de la culture. Ce festival qui est à sa deuxième édition a pour but de faire perdurer l’héritage immense qu’est la culture, et aussi les léguer à la génération future. Bien plus, c’est faire la promotion de toutes les cultures du Tchad, valoriser les productions artistiques, touristiques, les transporter au-delà de nos frontières c’est dans cette optique que les vingt-trois provinces ont été représenté.
Démonstration des provinces © saomagazine
Il y a eu la présentation des pas de danse des vingt-trois provinces, avec des rythmes spécifiques qui ont fait dansé certaines autorités, et invités sur place, suivi de visite des stands. L’ambiance était tellement émouvante que chacun y trouvait son compte. « Nous devons juste nous poser une question qui est celle de savoir qui sommes-nous ? cette petite question peut nous renvoyer à cette réponse qui est juste : nous sommes le Tchad, car voir toute cette diversité culturelle prouve vraiment que nous sommes ce beau pays », a souligné Mme Madeleine Alingué.
Visite du village par la 1ère Dame et les officiels © Saomagazine
Les officiels ont ensuite visiter le village artistique du festival avec en tête de la file de 1ère Dame Hinda Deby Itno. Ils ont passé en revue toutes les régions présentes au village et ont pu à chaque fois apprécier les richesses culturelles de chaque région. Des sourires, des paroles et des cadeaux ont été échangés à cet effet entre les exposants et la Première Dame, très ravie. La valorisation et promotion des cultures du Tchad reste l’ambition du festival Dary car c’est le socle d’une cohabitation pacifique pour un Tchad émergent. Le festival Dary est l’un des plus grand que le Tchad a vu naitre de par son dynamisme touristique et sa rentabilité économique. Le comité a promis que ce festival peut être transféré dans toute autre localité du pays

Que retenir du 1er Forum DNS Tchad organisé par l’Adetic?

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L’Adetic (Agence de Développement des Technologies de la Communication) a organisé un forum dénommé Forum DNS Tchad qui s’est tenu les 17 et 18 au Radisson Blu Hôtel de N’Djamena. Arrivé à son terme, que faut-il en retenir? Notre Chroniqueur était invité à ce forum en qualité de panéliste et voici la synthèse qu’il vous livre. L’objectif de forum était simple et clair: faire connaitre la disponibilité du .td et inciter les tchadiens à l’adopter pour marquer leur identité. Pour ce faire, l’Adetic, organisatrice de l’événement  réuni sur le sol tchadien plusieurs experts venus de l’Afrique et de l’outre-mer pour permettre aux participants d’avoir une connaissance assez consistance de ce que représente une extension de domaine avec un approfondissement sur l’écosystème du DNS en général et celui du Tchad en particulier. Comprendre l’écosystème du DNS, connaitre quelles sont les dispositions préalables pour une meilleure implémentation d’une extension d’identité nationale. Pour se faire, un partage d’expériences ont été fait avec des panélistes venus du Sénégal et du Bénin, deux pays où l’implémentation des extensions de noms de domaines ont déjà fait du chemin en la matière. Un apport inestimable au regard des exposés faits. On n’apprend par exemple qu’il y’a des noms de domaines qui peuvent être proscrits selon la sociologie du pays, comme il y’a des noms de domaine qui sont réservés et peuvent se vendre chers considérés comme des noms premium. Le .td coûte 30.000 XAF et bénéficie de toutes les garanties de sécurité et de fiabilité et disponible à l’achat sur www.nic.td Il est important ici de souligner que le .td était à l’origine géré par la SOTEL Tchad avant de voir sa gestion confiée à l’Adetic. Des dires du responsable de gestion de noms de domaine de l’Adetic, le .td coûte actuellement 30 000frs CFA et l’endroit le plus fiable pour l’acquérir c’est sur www.nic.td: Le service NIC est l’organisme chargé de la gestion administrative et technique des noms de domaine en .td (Tchad). Département créé au sein de l’Agence de Développement des Technologies de l’Information et de la Communication. L’on n’a ainsi la possibilité de vérifier la disponibilité du nom de domaine que l’on souhaite acquérir et le réserver directement. L’Adetic garantie toutes les mesures de sécurité et de fiabilité du .td pour ceux qui ont la fâcheuse habitude de se « méfier » du made by chadian. Les questions liées aux enjeux de la vulgarisation du .td abordées et des recommandations ont été données. Cette partie qui concerne essentiellement les opérateurs et entrepreneurs du web tchadien fut pour nous la plus intéressante. Avec une problématique centrale: comment mettre en place des mesures d’accompagnement pour l’adoption du .td au Tchad? Des panelistes très concernés ont été sollicités sur ces questions: Comment entreprendre avec le .td? Comment marketer le .td? En périphérique de ces interrogations, deux autres aspects essentiels abordés: La création de contenus tchadiens et le référencement de sites web. Pour ce qui est des deux premières questions concernant le .td, l’Adetic ont pris bonne note du partage d’expérience faits par les panélistes étrangers de quoi leur permettre de mieux encadrer la promotion et la vulgarisation du .td. Pour ce qui est de la création de contenus tchadiens ou encore de l’entrepreneuriat digital, la recommandation cardinale est la création d’un environnement propice à l’épanouissement digital ( accès à l’internet haut débit à des faibles coûts et partout). Cette première édition du Forum DNS  Tchad a le mérite d’avoir initier une bonne dynamique autour du .td; reste maintenant à prendre en compte toutes les recommandations qui ont été faites par toutes les parties et les participants et qui sait, sûrement que nous aurons d’autres éditions du forum DNS Tchad ou mieux d’autres actions autour de ce nom de domaine pour parvenir à la faire adopter et donner au web tchadien son identité.  

L’artiste Mtato Did’s ne participera plus à The Voice saison3

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C’est via un message laissé sur sa page officiel que l’artiste tchadien Mtato Did’s a lâché l’information selon laquelle il ne participera plus à la saison 3 de l’émission The Voice Afrique Francophone saison 3. Pour des raisons qu’il libre lui-même dans sa publication que nous vous retransmettons fidèlement. Lettre de démission à The Voice. Bonjour, je suis Mbairesngar Tatolngar candidat TVAF3-Tchad. Je viens par le présent e-mail donner ma démission par rapport à ma participation à the voice saison3 dont j’ai eu le plaisir d’être retenu. Pour beaucoup de raisons dont le fréquent report de date de l’émission, mon mon manager est en France. Sachant que l’équipe the Voice ne prend en compte que les passagers venant d’Afrique. Toutes les fois qu’on achète le billet d’avion, on demande des congés à fin de prendre part ça n’a jamais réussi dont on a perdu plus 500€ dans les prepas du voyage sachant que ceci n’est remboursable. Une autre raison aussi à soulignée par rapport à la liste de chanson proposée et annulée. Je suis un artiste musicien/chanteur, auteur compositeur, j’ai travaillé un certain registre de musique que je connais ce que je peux faire de mieux sur scène et ce que je ferai pas du tout de bien …un exemple de mon choix dans la liste proposée c’était Henri Dikongué et l’équipe technique me demande de chanter Serge Benau dans Babatchai… Les deux n’ont rien de registre de musique en commun et moi je me vois pas entrain de chanter du coupé décaler et jouer la scène et surtout donner une certaine ÉMOTION qu’il faut en performance vocale. Je sais d’avance que je m’humilierai sur ce plateau et bien je me vois dans l’obligation de démissionner. Je réitère ici mes sincères reconnaissances remerciements et respects à toute l’équipe the voice pour m’avoir choisit comme candidat. Je continuerai dans ce même lancé de travail en espérant d’autres opportunités qui se présenteront à moi. Bonne organisation et bonne chance à tous mes amis (es) candidats(es). Mbaïresngar TATOLNGAR Didier.

lancement officiel de la campagne de sensibilisation du Festival Solidaire Imag’In

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Imag’in festival solidaire a donné le coup d’envoi officiel de ces activés qui vont se dérouler du 09 au 15 décembre 2019. Le lycée Felix Eboué, premier site de sensibilisation du festival Imag’in solidaire a abrité dans la matinée du 09 une foule majoritairement jeune. L’idée de ce festival Imag’in est né de cette l’intuition que la jeunesse a un rôle à jouer pour l’intérêt général. Cette jeunesse pour qu’elle évolue, elle doit se faire entendre, qu’on lui donne la chance, possibilité de participer et d’agir. Pour cela, il faut une jeunesse saine sans maladie, bien plus, le virus du sida qui freine les ambitions. Le choix de ce premier site n’est pas le fruit du hasard, car dans la cours du lycée il y a eu une jeunesse consciente qui a répondu présent au rendez-vous. Il y a eu les artistes musiciens, les humoristes, les slameurs ainsi que les associations qui ont la même vision qu’est celle de rester sur les gardes car le sida rode toujours. La stratégie de sensibilisation utilisé était le sketch des humoristes tchadiens qui ont choisi des thèmes relatifs à la lutte contre le virus du sida. « Si j’ai un conseil a donné c’est de dire à tous ceux qui sont ici de prendre conscience, de ne pas avoir honte de dire à son partenaire de se protéger nous faire abréger nos rêves et projets », a conseillé l’artiste Afrotonix. La sensibilisation a continué avec une caravane avec tous les artistes musiciens ainsi qu’avec quelques membres des associations pour faire passer le message. Le festival Imag’in a fait le choix de fédérer et mobiliser les bonnes énergies autour des événements festifs et solidaires d’envergure. Jeunesse motivée, artistes engagés ensemble pour un Tchad sans le sida.

KKJ, désormais Mr K vient de célébrer ses 20 ans de carrière

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Comme annoncé depuis plusieurs semaines, Mr K a offert un spectacle à son public pour la célébration de ses 20 ans de carrière. Pour cette grande messe, l’artiste et son équipe se sont donnés afin que ce spectacle soit aux couleurs et à la hauteur de ces longues années de parcours dans la musique ; Un podium bien décoré et éclairé, l’espace bien propre et des accessoires bien ordonnés telle une soirée de Gala ou de mariage, ce dispositif qu’on ne retrouve pas souvent dans les concerts hip hop surtout. Comme il l’a affirmé au cours de la conférence de presse qu’il a tenu une semaine avant : « Je veux viser maintenant plus grand et surtout l’international », Mr K a tenu parole et même la communication autour cet événement a été diffusée sur Trace Tv, qui a une visibilité forte dans le showbiz. Tous ces investissements étaient ils en sa faveur ? A-t-il offert un spectacle à la hauteur ? Nous avions prit part à cette messe et voici en quelque ligne notre point de vue.
Dj Boum & Prophet DaShit sur la scène © Saomagazine
Comme la plupart des concerts au Tchad le respect de l’heure de début reste un des grands problèmes qui décourage les mélomanes. Pour ce public venu nombreux plus tôt afin de ne rien rater, il a fallu trois heures d’attente avant que ledit concert ne commence dans une ambiance un peu morose sachant qu’on est déjà en période de froid. Quelques mélomanes fatigués d’attendre rentraient pendant que l’écurie des jeunes du Syndicat Toumaï Rap ouvrait le bal. Ces avant scènes bien gerées par Tchoppa le Mythe – lauréat Ndjam vi 2019 – le groupe Kombattants et le slameur M-Res et dans un enchainement bien organisé, DJ Boum, Soul Vip, Prophet Da-shit et Imaam T viennent planter le décor nous remémorant le Rap des années 90 surtout que son public était composé des partenaires de l’événement et personnalités qui ont vécu cette période. C’est après une heure d’ambiance hip hop américain que Mr K entre en scène sous des ovations du publique. En treillis militaire, tel un guerrier, il fait son concert en deux parties avec Cinq titres au premier et plusieurs de ses classiques et de la danse en seconde parties. Cette célébration de 20 ans de carrière est marquée par la sortie d’un maxi single de trois titres disponible depuis le 30 novembre. L’organisation de ce concert était un succès malgré le retard accusé, ce qui a causé le départ de convive peu après la première partie de prestation de l’artiste. Le tort n’émane qu’aux organisateurs des événements et surtout celui-ci. Le public est là, il a juste besoin d’être orienté, éduquer et mener en bateau.

[deCLIPtage] Marge Dac familly – ça se comment?: où est passé le panafricanisme?

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Le clip du titre ça se passe comment des artistes du label Marge d’Action Familly a été mis en ligne sur YouTube aujourd’hui après un teaser qui a fait du bruit sur les réseaux sociaux. Dans le communiqué de presse que nous avons reçu relatif à la sortie du clip le label décrit clairement la démarche artistique de ce clip vidéo: « lancer un appel à tous les jeunes d’Afriqueà la construction dans l’unité et la fierté africaine. » Pour ne pas être trop long, on va s’en tenir de décrypter des éléments essentiels: commençons: La miniature du clip n’est pas représentative de l’esprit du clip
Miniature du clip ©Marge Dac Family
Pour un clip où l’on met en avant le panafricanisme et la fierté d’être africain, on se serait attendu à avoir une miniature qui présenterait les quelques drapeaux présents dans le clip avec une place de choix pour le drapeau tchadien. Beaucoup néglige la plupart du temps le choix de la miniature du clip et comme son nom l’indique la miniature du clip est l’image qui serait la plus représentative du clip. Donc Alix entrain de faire comme si elle veut pleurer avec un miroir en main là… Parlons justement de la part belle du Tchad. le choix du lieu de tournage: à défaut de le faire au Tchad, trouver un endroit « neutre » Le clip vidéo musical est avant tout un élément de promotion culturelle qui doit d’abord servir au pays de l’artiste. On essaye de comprendre le panafricanisme de la musique mais ça fait trois clips d’affilé de Marge d’Action tournés au Cameroun (Passer Dessus et Juste ça). Le lieu choisi en plus a déjà été le lieu de tournage d’une dizaine de clips à succès camerounais (Franko, Magasco, Janéa, Mink’s et bien d’autres). C’est pas le lieu le plus discret en tout cas. Il aurait été préférable de faire le choix d’un lieu très peu connu à part si l’objectif de Marge d’Action Family est de se positionner comme les meilleurs artistes  urbains de la diaspora tchadienne. Un gros effort à faire au niveau des tenues et les africaniser Une fois de plus, le clip vidéo est un support de promotion culturelle et ça passe aussi par les tenues.  Le Tchad comme la plupart des pays africains regorgent désormais de jeunes stylistes créatifs et originaux qui aujourd’hui font des tenues africaines très urbaines. Plus besoin de s’encombrer des « américanités » bomber, et pull-over d’universités américaines. Nous avons trouver dommage que le plan où les artistes ont mis justement ses tenues ne soit pas aussi exploité que l’autre plan. Du coup cette partie passe inaperçu. Pour le reste… Qim Xed a la meilleure présence à l’écran, le réalisateur a fait avec lui les meilleurs valeurs de plan. C’est surement le seul qu’un inconnu pourrait reconnaître en route après visionnage de ce clip. Etant le premier clip d’ensemble du label, c’est la carte de visite du label donc la logique aurait voulu que l’on ait des plans serrés des différents membres du label. Cela aurait sûrement fait encore plus ressortir l’absence du boss du label qui en plus est le lead vocal sur le refrain. L’on est plus proche d’un streetclip que d’un véritable clip vidéo, ce support qui est censé bonifier la musique. Aucune histoire, aucune véritable démarche artistique ne se dégage du clip. Seule la présence de différents drapeaux africains donnent une certaine personnalité au clip (une chose pas nouvelle en plus dans les clips africains). Démarche artistique: 2/5 Valeur des plans: 2/5 Qualité de l’image: 3/5 Mise en scène: 2/5 Note du clip 9/20 Regardez le clip et faites vous-même votre décliptage: https://www.youtube.com/watch?v=e2oXOH5AvrI

Meet Afrotronix à l’Institut Français du Tchad: L’objectif pour moi est d’inspirer la jeunesse

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Comme annoncé, l’artiste Afrotronix était présent l’après-midi du mardi 03 décembre 2019 à l’Institut Français du Tchad (IFT). Plus qu’une conférence de presse, ce fut un moment d’échanges et de partage avec la presse et les jeunes qui sont venus à la rencontre de l’artiste aux multiples récompenses. La salle multimédia de l’IFT était pleine pour cette ultime rencontre, avec un programme bien établi: Les mots d’introduction d’usage du Directeur, de l’IFT, l’introduction et la présentation des différentes récompenses par l’Afrotronix lui-même, un mot de l’organisateur du festival Imag’In, l’instant questions-réponses, la diffusion de quelques vidéos de l’aventure AfrotroniX et enfin les prises de photos avec l’artiste.
le Directeur de l’IFT aux côtés d’AfrotroniX ©Saomagazine
Dans son propos d’introduction, le Directeur de l’IFT s’est dit agréablement surpris de voir autant de monde à cette rencontre, de quoi réfléchir sérieusement à une programmation de l’AfrotroniX sur le podium de l’IFT. Il s’est dit honorer de recevoir au sein de l’institut un artiste d’un tel calibre avant de souhaiter à tous de passer un moment enrichissant avec l’artiste Afrotronix. Afrotronix dans sa prise de parole s’est dit très honoré et surtout ému de se retrouver à l’IFT, un endroit qui l’a fait rêver lorsqu’il n’était encore qu’un gamin du quartier Paris Congo avec plein de rêve dans la tête. Il a cependant rappelé à l’endroit de Directeur de l’IFT qu’il a déjà eu à jouer au sein de l’IFT lors du festival  international Ronel Jazz avec H’Sao avant d’entrer dans le vif du sujet. De la suite des échanges, voilà essentiellement ce qui en ressort. Quatre trophées remportés et des prestations XXL à travers le monde.
les trophées d’Afrotronix © Saomagazine
Afrotronix cette année a remporté trois prix: Le Prix SOCAN de l’artiste de l’année décerné par la société canadienne des droits d’auteur, le prix Gala Dynastie de l’excellence noire au Canada, et deux prix Afrima (All Africa Music Awards) du Meilleur artiste Electro avec Mannobeats et celui de Meilleur artiste de la diaspora. Prix dont il est le plus fier. Aux côtés de ces prix, il retient aussi une année pleine durant laquelle il n’a cessé de tourner. Il garde particulièrement en souvenir les prestations les plus marquantes au Brésil, en Italie et au Chili où il a été face à 100 000, 80 000 et 60 000 personnes qu’il a fait danser et chanter aux rythmes du Tchad. Artistiquement, AfrotroniX doit tout au Tchad Si le Canada reste la terre qui l’a mis dans les conditions d’exploser et de s’exporter à travers le monde, AfrotroniX tient cependant à rappeler que toute son inspiration artistique lui vient du Tchad. « L’authenticité de ma musique est tchadienne, je valorise les rythmes tchadiens auxquels j’ajoute de l’électro ». Telle est la formule artistique gagnante d’AfrotroniX et il ne compte pas s’arrêter. Il le convie, il est actuellement entrain de parcourir le Tchad à la redécouverte des rythmes tchadiens qui constitueront le ciment de son prochain album. Inspirer la jeunesse et transcender les différences communautaristes tchadiennes à travers ma musique. Telle est la démarche artistique d’Afrotronix, qui se ressent autant à travers son code vestimentaire et sa musique. Nous évoquions l’année passée déjà le côté rassembleur de la musique d’Afrotronix qui a elle seule est une mosaïque culturelle du Tchad à travers cet article. Il a tenu une fois de plus à rappeler sa démarche. « J’aimerai que les tchadiens de tous bords se reconnaissent dans ma musique ». A la question de savoir s’il a déjà bénéficié de la « reconnaissance des autorités publiques tchadiennes », il répond simplement que le plus important pour lui est d’inspirer la jeunesse tchadienne. « Le plus important pour moi est que vous qui êtes là relayer mon rêves pour inspirer d’autres jeunes ». Une prestation au Festival Solidaire Imag’In
M. Pepiang Toufdy promoteur du festival solidaire Imag’In ©Saomagazine
D’où la présence de M. Pepiang Toufdy à la table de la conférence de presse. AfrotroniX sera tête d’affiche aux côtés de Hiro lors du festival qui se tiendra du 09 au 15 décembre 2019. Un concert payant au Radisson Blu le 14 et un concert grand public gratuit au stade de Paris Congo le 15 décembre. Les échanges avec AfrotroniX ont été très cordiales, une fois de plus, il a tenu à remercier ses deux soldats Netoua Enerstine et Yannick Dricks qui vont un travail remarquable à ses côtés. C’est important pour un artiste de s’entourer de bonnes personnes a-t-il rappeler. Quoiqu’il en soit, AfrotroniX est aujourd’hui une référence et s’il y’a une chose sur laquelle il n’a cessé d’insister c’est la nécessité d’être authentique dans sa musique. Le Tchad est une véritable niche culturelle et il y’a tellement à exploiter qu’on pourrait avoir des dizaines d’AfrotroniX.

13ème édition du Festival NdjamVi: regard croisé entre points forts et améliorations

La 13ème édition du Festival Ndjam Vi s’est déroulé à N’Djaména du 27 au 30 novembre 2019 et s’achève aujourd’hui dans le Mayo-Kebbi ouest. Le doyen des festivals reste et demeure le festival le plus populaire du pays de Toumaï, avec une longévité qui force bien sur le respect. Cependant, comment le festival se réinvente-t-il au fil des éditions? Garde-t-il la même saveur? Voici notre regard croisé sur la 13ème édition entre les points forts et les choses à améliorer. Le site du festival plus sécurisé désormais
Aperçu du public de Ndjam Vi ©NdjamVi
C’est le premier point fort à relever. Le festival est de retour sur son site originel depuis l’édition 2018. Une édition durant laquelle les plaintes étaient nombreuses quant à la sécurisation du site du festival. Exposants, présentateurs, artistes ont été tous victimes de l’euphorie incontrôlée du public. Cette année, la sécurité était de mise au stade du 10 octobre avec une présence des forces du maintien de l’ordre qui ont fait preuve d’un professionnalisme à féliciter. Un stand de dépistage volontaire et gratuit du VIH/Sida
Stand de dépistage ©NdjamVi
Loin d’être une banalité, la présence de ce stand est à féliciter et à encourager. Ndjam Vi étant justement le festival ayant la plus grande affluence de la capitale, il était plus qu’opportun de capitaliser sur cette présence massive des jeunes pour faire passer des messages forts sur ce fléau qui frappe surtout les jeunes. Nous avons vu une file indienne devant ce stand et cela est à encourager. Vivement que les ONG et les programmes nationaux de lutte contre ces maladies de masse prennent désormais ce festival comme cheval de bataille. Que deviennent les lauréats des différentes catégories de compétition du festival?
Les trophées ©NdjamVi
Une question sur laquelle les organisateurs du festival devrait sérieusement se pencher. Etant donné que le festival s’est doté d’une compétition depuis plus d’une décennie, il serait aujourd’hui légitime de s’interroger sur le devenir de ses lauréats. On aurait dû depuis plusieurs années voir émerger des artistes issus de la pépinière Ndjam Vi, ce qui, sauf erreur de notre part n’est pas encore le cas. Il faudrait penser à aller au delà de simplement révéler des talents au grand public, et une révélation qui ne peut pas simplement se faire sur les quelques jours du festival. N’Djam Vi et réseautage culturel Après 13 années d’existence,  le festival N’Djam Vi devrait déjà acquérir un réseautage culturel fort du moins dans géographie culturelle de l’Afrique francophone. Des relations devraient se créer avec des festivals ayant la même coloration un peut partout en Afrique francophone pour permettre une rotation des artistes desdits festivals (MASA, FEMUA, Douala Music Art Festival etc.) Une plus value importante qui pourrait relever par exemple le niveau des compétitions avec la promesse pour les lauréats de tourner dans plusieurs autres festivals. Mieux équilibrer la programmation dans le temps
Marius & Afrotronix ©NdjamVi
N’Djam Vi reste le seul festival où l’on se retrouve face à plus de 20 000 personnes (le festival Dary aussi déjà). Une foule que l’on n’a pas d’ordinaire et c’est le meilleur moment pour éduquer, susciter des passions, bref créer de la magie sur le podium. Une magie que le festival a encore du mal à créer. La mayonnaise tarde à prendre. Les enchaînements ne sont pas bien réglés, les présentateurs font preuve de trop de zèle et d’écarts de propos. Signe d’une certaine impréparation et d’un manque d’alchimie entre eux. Des largesses qui font qu’à partir de 22 heures 50% du public n’est plus présent. La place des médias dans les événements culturels Une question délicate sur laquelle il serait difficile pour nous de nous exprimer. La plupart des événements culturels préfèrent désormais s’occuper eux-mêmes de leur « visibilité » à travers les réseaux sociaux. Une attitude que l’on ne pourrait blâmer au regard du peu d’intérêt que les médias pour la plupart généraliste accorde à la culture. On s’entendrait donc que les médias culturels (comme le notre) ait une place de choix dans de telles manifestations. Cependant, il faudrait trouver le juste équilibre entre la mission de promotion culturelle (que tout le monde pense gratuite) et la capacité desdits médias à mobiliser les ressources nécessaires à la couverture de pareils événements. Quoiqu’on en dise, le doyen des festivals de la capitale offre aux artistes le meilleur public devant lequel ils peuvent prester. Il serait important donc pour les artistes programmés surtout ceux qui prestent en play-back de mettre un peu plus de show dans leur prestation. C’est l’occasion idéale de se créer une véritable fan-base.  Pour les organisateurs il s’agit désormais de mieux capitaliser sur cette impressionnante capacité à réunir une foule aussi énorme. On continue de se poser la question de savoir pourquoi les autorités publiques à travers le ministère en charge de la culture ne profite toujours pas cette vitrine inédite pour passer les messages à la jeunesse tchadienne.