Tchadia Airlines lance le vol inaugural de la ligne N’Djamena-Bangui

0
S’est tenue dans la salle de réunion de l’aéroport Hassan Djamous, une cérémonie officielle pour le vol inaugural de la ligne N’Djamena-Bangui de la Compagnie Tchadi Airlines, ce 06 juin 2019. Le hall de l’aéroport a accueilli toute personnalité confondue, en leur rang et grade pour ladite cérémonie. L’ouverture s’est faite par le discours du Directeur Général de Tchadia Airlines, Mr Wasihun Asrés qui a été très honoré d’être présent à cette cérémonie faisant mention de leur collaboration avec la compagnie Ethiopians Airlines. Ces mots de reconnaissance à l’endroit des tchadiens et des responsables de la compagnie laisse croire à la volonté de toute l’équipe de Tchadia Airlines, de vouloir davantage, pour permettre aux voyageurs d’être en convivialité.
coupure du ruban ©saomagazine
L’Ambassadeur de la République Centrafricaine, Yagao Lazare Ngama, qui a pris part à cette cérémonie de lancement de cette ligne N’Djamena – Bangui, a fait savoir que son pays et le Tchad sont liés par leur situation géographique, par la délimitation des frontières et qu’ils ont une histoire socio-économique depuis la nuit des temps. « La Centrafrique est un pays enclavé au centre de l’Afrique mais qui renferme tant bien que mal beaucoup de potentialités et des choses à offrir. Cet accord aérien entre le Tchad et notre pays je peux le dire, est une fierté africaine. Car ces pays sont frères depuis belle lurette. Ce premier vol N’Djamena-Bangui est un facteur de renforcement entre ces deux pays frères et nous sommes très honoré et fier d’être présent ce matin », a souligné l’Ambassadeur de la RCA au Tchad, Yagao Lazare Ngama. Le Ministre de l’aviation Civile et de la Météorologie Nationale, Mahamat Tahir Orozi a, quant à lui, remercié tous ceux qui ont pris part à la solennité du premier vol N’Djamena-Bangui. Il a félicité par ailleurs, toute l’équipe pour le travail acharné qu’elle est en train d’accomplir et les exhorte à faire d’avantage.  « Ce premier vol que nous venons de lancer est un pas de géant pour notre pays le Tchad et ses pays voisins car ce n’est pas qu’un voyage mais un lieu de tisser une relation fraternelle. Ce vol va permettre à certains de découvrir notre pays, nos sites touristiques que renferme le Tchad, et nous les leurs. Bien plus, ça peut contribuer à un développement socio-économique », a souhaité le Ministre de l’Aviation Civile et de la Météorologie Nationale.
Photo de famille autour du gâteau ©saomagazine
La boucle est bouclée avec un gâteau géant coupé main dans la main par le Ministre, l’Ambassadeur de la RCA, le DG de Tchadia Airlines, la représentante du Ministre d’Etat, Ministre Secrétaire Général à la Présidence de la République et la coupure du ruban annonçant ainsi officiellement le premier vol N’Djamena – Bangui.

Leberger: « Ma musique voyage avec moi, elle s’arrête où elle veut, prend ce qu’elle veut »

Résidant au Tchad depuis maintenant plus d’un mois où il a été invité pour la 3ème édition du festival Koura Gosso, c’est dans le jardin de l’IFT que nous avons rencontré l’artiste Leberger pour cet entretien. Bonjour Leberger Bonjour Mbèèèèèèèh ! Qui est le berger ? Quelle est la personne qui se cache derrière le personnage ? Leberger c’est un berger, c’est Vounou Dougou, un être humain, un animal je ne sais pas trop… sinon c’est tout ce qu’il y’a à savoir (rires) Comment est-ce que ta carrière a débuté ? Ma carrière musicale a débuté je ne sais pas trop parce que tout petit j’étais déjà griot. Mon papa me disait de son vivant que « est-ce que tu sais que c’est toi qui nous faisait des p’tits shows à la maison comme ça quand on se rassemblait le soir ? » à l’époque on n’habitait en brousse, il n’y a ni télé, ni courant électrique à la maison et j’étais celui-là qui faisait rire tout le monde, avant d’aller dormir. C’est de là où tout est parti. Maintenant quand je suis arrivé en ville pour les études avec la rencontre des gens, de toute autre réalité, bref, c’est ainsi que tout a commencé. Aujourd’hui Leberger est un griot, un rappeur, un berger… Oui, un chanteur et un comédien aussi parce que j’ai suivant plusieurs formations de jeu d’acteur, de mise en scène etc. j’ai plusieurs spectacles de théâtre que j’ai monté, j’ai même commencé à tourner comme comédien et c’est ce qui a commencé à me rapporter de l’argent. C’est  même ce qui m’a permis de financer mes premiers projets de rap. Moi personnellement je t’ai découvert à la première édition de l’Afrique a un incroyable talent, avec du recul, qu’est-ce que tu retiens de cette aventure ? C’était une belle expérience, j’ai rencontré beaucoup d’artistes, de bonnes personnes. J’avais bien avant cela commencé déjà les shows télé donc rien de nouveau pour moi. C’était néanmoins une bonne vitrine pour se faire connaitre et gagner en notoriété. Cependant comme c’était une production « amateur », nous n’étions pas payés et moi je vivais déjà de mon art et je devais donc repartir pour la suite mais très vite j’ai pesé le pour et le contre et j’ai décidé de ne pas y retourner. Je n’avais pas de temps à perdre pour ce qui ne me rapporte pas donc… Parlant de ta carrière où en es-tu actuellement ? J’ai à ce jour sur les plateformes de téléchargement légal en ligne et sur YouTube 3 chansons : « le son du berger » (2015), « Bouge la tête » (2017) et « on est ensemble ». Juste pour que ceux qui veulent m’écouter déjà puisse le faire. Je n’ai pas voulu commencer ma carrière comme beaucoup le font entrer en studio, enregistrer un album etc. moi j’ai commencé ma carrière différemment, après avoir gagné la compétition Hip Hop Talent Search qui révèle chaque année le meilleur rappeur hip hop talent du Cameroun. J’ai décidé plutôt d’entrer en création avec plusieurs musiciens, j’ai fait tellement de chansons que je ne sais pas si je vais toutes les chanter durant ma vie (rires). Je suis donc entré en création avec des musiciens et j’ai écrit un spectacle 1h30min comportant 13 chansons. Je me suis produit à l’IFC et j’ai fait une belle captation vidéo et ensuite j’ai commencé à tourner avec le spectacle. Tu débarques à N’Djaména pour le Festival Koura Gosso (pour la 2ème fois) et depuis tu es à N’Djaména. A ce jour, comment vis-tu ton expérience tchadienne ? Très bien ! Moi je suis un nomade, quelqu’un qui a toujours marché, j’ai toujours vécu différentes expériences c’est ça qui me nourrit, c’est les voyages, c’est les rencontres je me sens chez moi ici. Je suis un berger qui n’est pas là pour donner les leçons, qui n’est pas là pour diriger les gens. Parce que quand je me présente comme berger, on me rattache à Moïse de la Bible, quelqu’un qui dirige, qui est là pour mener les gens quelque part etc. Moi je suis Leberger parce que j’ai grandi derrière les animaux, c’est eux qui ont été mes premiers enseignants. Je n’ai pas voulu me déconnecter de ce personnage-là, de la personne que j’ai été durant mon enfance. Je suis simplement celui-là qui veut partager ses expériences, qui veut aussi beaucoup recevoir des autres car je suis quelqu’un qui est très vide aussi. Je suis Leberger qui veut aller vers les autres, je suis celui qui est derrière, qui suit, qui écoute, qui apprend, qui se laisse guider. C’est ce que je suis venu faire au Tchad, Moundou c’était une deuxième expérience très chaleureuse, avec les enfants, la vie simple là-bas. C’est une découverte, c’est un partage voilà… Parlant de partage, tu as donné un spectacle au Selesao, comment le public tchadien a accueilli Leberger et son troupeau musical ? Il y’a une chose que je fais souvent, après mon spectacle, je rencontre deux, trois personnes pour avoir leurs avis sur le spectacle, avoir des avis critiques etc. là pour le coup les retours étaient plutôt positifs, des félicitations, certains ont salué mon humilité etc. le public était réceptif même si je crois qu’il y’a encore des choses à améliorer, je n’ai eu que quelques jours pour répéter avec les musiciens. C’était exceptionnel, j’ai personnellement apprécié ce qui était mon premier spectacle à N’Djaména. Tu te considères comme un nomade et ta musique comment est-elle ? Est-elle rattachée à une terre ? A-t-elle une origine précise ? C’est une très belle question ! Ma musique est nomade, c’est pourquoi je l’ai baptisé le hip hop alternatif, c’est vrai que je ne connais déjà pas ce qu’est le hip hop mais si je le définis selon mon contexte, je l’ai baptisé hip hop alternatif parce que dans ce hip hop j’y ajoute tout ce qui va me raconter une histoire à l’oreille : ça peut être les paroles d’un enfant que je trouve agréable, un chant d’oiseau, des cris d’animaux etc. d’ailleurs en tant que berger, les animaux ont été mon premier public. Donc il y’a toutes ses sensibilités sonores que j’ajoute à ma musique. Voilà, donc ma musique voyage avec moi, avec la liberté de s’arrêter où elle veut, de prendre ce qu’elle veut et de continuer son chemin. Elle est même sûrement plus nomade que moi parce qu’elle va où moi-même personnellement je ne suis pas encore allé. Vous y retrouverez des sonorités d’Asie, et c’est ainsi que moi je définis l’art car l’art devrait être quelque chose qu’on ne peut appréhender, qui n’a aucune limite, aucune frontière. « Passe-moi le micoro » quelle est la philosophie qui  se cache derrière cette expression qui est aujourd’hui ta signature ? Aucune philosophie ! Il y’a juste une réalité, une petite histoire : quand je suis arrivé en ville, j’ai vu des jeunes comme moi entrain de faire la musique, une musique différente de celle que je faisais en tant que griot et eux ils utilisaient quelque chose qu’ils appelaient le micro pour augmenter le volume de leur voix et moi je ne connaissais pas ça. Alors je me suis approché d’eux et j’ai simplement dit « les gars svp, passe-moi le micoro » une manière pour moi de dire que j’ai aussi des choses à dire et j’aimerai bien qu’on m’écoute, qu’on m’accorde l’opportunité de m’exprimer aussi au micro. Et c’est l’histoire de toute notre jeunesse (étudiant, pêcheur, chômeur, journaliste) qui a besoin de s’exprimer, qui a besoin que leurs voix portent aussi loin que possible. Et j’en ai fait une chanson que j’ai interprété pour la première fois en 2006. C’est ainsi que j’ai intitulé mon album en 2009, nous sommes en 2019 et il n’est toujours pas sorti mais il s’intitulera « passe-moi le micoro » Quels sont les projets chez Leberger ? Actuellement j’ai deux propositions de signature en édition, pour l’accompagnement sur la production car moi j’ai choisi l’indépendance dans ma musique. Je suis un berger et un berger se doit de se battre seul, mais je suis ouvert aux partenariats mais je n’aimerai pas être produit car la production t’enferme dans des obligations qui peuvent ne pas être en harmonie avec ma démarche artistique. Je continue de préparer la sortie de mon album que j’aimerai être produit dans plusieurs pays vu que je suis toujours en recherche. Ma musique voyage donc elle a encore besoin de rencontrer des personnes pour murir. Une partie de la production se fera au Sénégal, une partie au Mali, la prémaquette a été faite au Cameroun, mais il y’a encore à faire. Sinon le spectacle « passe-moi le micoro » continue de se jouer et de tourner. L’album est prévu pour 2020, donc on continue de peaufiner les choses. Tu as beaucoup voyagé, tu es allé au contact de beaucoup d’environnement musical, comme trouves-tu l’environnement, le showbiz tchadien ? Comme dans beaucoup de pays africains, on a les mêmes problèmes : le suivi, l’accompagnement, les difficultés à se faire écouter, à se produire sur des scènes, à faire de la communication. Ensuite nous sommes aussi souvent pressés de sortir le premier projet, de sortir un album, de faire des spectacles, de très vite vouloir rentabiliser alors que je pense que la musique est plus profonde que ça ! Quand moi j’ai décidé de faire la musique, ma copine elle est partie (rires) ! C’est comme une personne qui trouve un boulot et on lui dit, tu vas te former pendant cinq ans, sans salaire, toi-même tu payes ton transport pour venir et tout ce qu’on te donne c’est la formation et par la suite tu vas devenir un cadre dans l’entreprise, avec un salaire important. Voilà comment tu conçois une carrière. Beaucoup ne la savent pas mais le développement de carrière est un processus qui va sur minimum 3 ans. Il y’a un sérieux travail de marketing qu’il faut faire pour lancer un artiste, autant sur le contenant que le contenu. Il ne faut jamais négligé le contenant : comment présenter le produit, le packaging qui va avec etc. c’est ce qui manque encore cruellement ici et aussi même ailleurs dans la plupart des autres pays africains à la seule différence que certains mettent déjà le paquet sur le contenant. Sinon il y’a de la création au Tchad, les artistes sont de vrais fous et c’est tout cela qu’il faut canaliser, qu’il faut exploiter. Et on ne le dira jamais assez, il faut une réelle politique gouvernementale d’accompagnement des artistes. Y’a encore pleins de talents bruts ici qui ne demandent qu’à être façonnés, taillés et exploités. Comment Leberger se voit dans 5ans ? Leberger se voit en tournée à l’international, ça fait 5ans que je travaille à mon développement de carrière, comment faire consommer ma musique, par quel canal, quelle est ma cible, mon public. Donc dans 5ans, je me vois entrain de tourner avec l’album « passe-moi le micoro », sur des projets avec pleins d’artistes à l’international. Je serai probablement sur une tournée européenne, américaine et asiatique. Parce que cet album n’est pas seulement pour l’Afrique, je vais le rééditer à chaque fois pour d’autres continents. Donc dans 5 ans, on se reverra sur la route. Merci Leberger ! C’est moi qui vous remercie ! Mbèèèèèèèèèè !

Crazy Missy a le « Sang à l’oeil »

0
La Princesse du rap game (PDG) Crazy Missy a lâché dans les back un nouveau missile lyrical: un single intitulé « Sang à l’oeil ». Crazy Missy reste curieusement la seule rappeuse du 235, elle est signé chez PCR (Preston Concept Records) où elle côtoie d’autres rappeurs et artistes du label. Miss Atobeya annonce les couleurs de son premier album qui est en cuisine. Après les singles « Appelle-moi Crazy Missy » (2016) et « Nan lei wa » (2018), la PDG a fil des singles nous présente de plus en plus son univers musical, dansant dans le rythme et percutant dans les paroles.

Une (re) découverte du répertoire de Moussa Aimé pour son concert à l’IFT

0
Ce vendredi 31 mai 2019 a marqué le retour sur scène de l’artiste Moussa Aimé après une tournée régionale autofinancée dans cinq pays (Benin, Burkina Faso, Niger, Togo et Cameroun). Il avait hâte de présenter au public tchadien les fruits de cette tournée mais aussi quelques exclusivités de son nouvel album qui sortira cette année. Et comme promis lors de sa conférence de presse, il a été au rendez-vous de ces promesses. Après l’introduction d’usage assurée par Ricardo Labé, mc de l’Institut Français du Tchad (IFT) qui n’a pas tari d’éloges à l’endroit de Moussa Aimé surtout pour l’audace qu’il a eu d’autofinancer sa tournée, place au spectacle. C’est en djellaba et sous le rôle de cameraman que Moussa Aimé va monter sur la scène, en signe de soutien aux musulmans qui vivent les derniers jours du jeun du ramadan.
Arrivée de Moussa Aimé sur scène ©saomagazine
La proposition musicale de Moussa Aimé pour ce concert est allée crescendo avec une intro sous fond de « ils seront étonnés de te voir » des mots qui résonnaient comme une mise en garde, un avertissement pour ceux qui bossent en silence et dont le bruit du succès surprendra plus d’un. Un tableau assez illustratif du parcours de Moussa Aimé lui-même. Une intro qui introduisait la balade qui suivait qui allait dans le même esprit : « fais quelque chose de ta vie, laisse un bon souvenir avant de quitter ce monde… » C’est clair des messages forts allaient être véhiculés ce soir durant tout le concert. Des exclusivités étaient effectivement au rendez-vous surtout le featuring avec l’artiste béninois Petit Miguelito qui a enchanté le public qui y a reconnu quelques bouts d’un des succès international de l’artiste Miguelito. Une grosse surprise avec un morceau exécuté en arabe qui a surpris par son originalité avec la contribution du musicien à la guitare acoustique qui a réussi la prouesse de jouer la guitare comme une cithare.
Obie G sur la scène de l’IFT ©saomagazine
La pause musicale de Moussa Aimé a été assurée par le jeune artiste Obie G qui durant environ une dizaine de minutes a tenu le public en éveil avec le titre « aboki » et le sulfureux « Yadjama ». Un rap très engagé et dénonciateur sous fond sonore d’afrotrap. Une performance qui a sans doute rappelé que les titres raflés par Obie G à N’Djam Vi et à N’Djam hip hop ne sont pas le fruit du hasard.
2ème partie de Moussa Aimé ©saomagazine
De retour sur la scène, Moussa Aimé a continué dans ses propositions avec des titres très patriotiques et nationalistes comme « darna mafi wara nass » sous fond de saÏtonic (genre musical signé Cidson Alguewi). L’on n’a aussi eu droit au titre « mami wata », à l’indémontable « où est la magie » revisité une fois de plus et bien sûr la reprise « i’m a lion » d’une de ses idoles Célestin Mawndoé.
Aperçu du public à l’IFT ©saomagazine
Durant environ deux heures de temps, l’artiste Moussa Aimé a chanté pour son public, dansé avec son public, échangé quelques mots avec son public et passer quelques messages bien placés à l’endroit de ses collègues artistes (nous y reviendrons). Quoiqu’il en soit, il y’a eu spectacle à l’IFT, donné par l’artiste Moussa Aimé. Autre promesse a été faite par lui : le spectacle programmé ce dimanche 02 juin au Restaurant Selesao Lounge ne sera pas une répétition de celui que l’on vient de vivre à l’IFT.

Conférence de presse de Moussa Aimé: « j’aimerai exporter ma musique en restant au Tchad »

Cette matinée du 23 mai 2019, l’artiste Moussa Aimé de retour d’une tournée africaine a animé une conférence de presse au restaurant Selesao Lounge. Le but était d’échanger avec la presse locale sur l’expérience qu’a été cette tournée et aussi annoncer les projets en cours. C’est une conférence de presse dans une salle étrangement pleine qui s’est tenue au Selesao. A la table face à la presse, Ricardo Labé modérateur, Moussa Aimé l’artiste, Rick Bell son chef d’orchestre et Supeer John, représentant la maison Selesao. la conférence a duré plus d’une heure d’horloge, un moment d’échanges francs avec la presse tchadienne, donc en voici la quintessence. Une tournée réussie, faite de belles rencontres
Les conférenciers face à la presse ©saomagazine
L’artiste Moussa Aimé revient d’une tournée qui l’a conduit dans 5 pays de la sous-région (Cameroun, Togo, Niger, Bénin et Burkina Faso), une tournée auto-financée dont il revient fier et qu’il considère comme réussite. Comme il l’a si bien rappelé, sa participation à la compétition musicale Island Africa Talent lui a donné une certaine visibilité internationale dont il en profite encore aujourd’hui. Même si sa tournée a beaucoup plus ciblée les communautés tchadiennes desdits pays, il a eu l’occasion de faire de belles rencontres et surtout une collaboration avec l’artiste béninois Petit Miguelito. Un concert à l’IFT le 31 mai et un album en préparation qui sortira bientôt Pour la ce qui est du concert à l’Institut Français du Tchad, la date est connue depuis quelques semaines déjà et ce sera justement l’occasion pour Moussa Aimé comme il l’a dit de faire une « restitution » de sa tournée avec toutes les influences et les sensibilités des différents pays qu’il a parcouru. Dans la même lancée, Moussa Aimé annonce la sortie très prochaine de son album qui est en cuisine depuis 2016: « Je suis  tellement à la recherche de la perfection, que je réenregistre plusieurs fois, tout le temps ». Les dernières retouches sur l’album seront faites en France et le public pourra enfin consommer le produit. Une « suite » de la tournée est envisagée
Aperçu de la salle remplie de journalistes ©saomagazine
Si cette première tournée Moussa Aimé avoue l’avoir auto-financée et qu’il est en autoproduction depuis, il a grâce à celle ci fait de belles rencontres, plusieurs producteurs se bousculent désormais pour travailler avec lui. Il y’a de quoi rêver plus grand pour les prochaines fois et déjà une suite de la tournée est en préparation, cette fois avec les moyens adéquats il y’a des raisons de penser plus grand. « La musique tchadienne est exportable, mais seulement les gens ont encore peur d’investir dans la musique (…) J’aimerai exporter ma musique en restant au Tchad » voilà ainsi dévoilé le rêve et surtout l’ambition de Moussa Aimé, pourvoir exporter la musique tchadienne, sans devoir s’exporter lui-même, rester installé dans son pays. Une ambition qui mérite l’attention de tous et qui devrait être portée. Comme il l’a avoué avec beaucoup de peine « A chaque fois, on me demandait si j’étais vraiment tchadien ». Une autre illustration du chantier gigantesque que les médias, hommes et acteurs de la culture ont à faire: changer l’image du tchadien à l’extérieur.  

Pourquoi ne pas manquer un concert de Moussa Aimé?

L’artiste Moussa Aimé se produira sur la scène de l’Institut Français du Tchad le 31 mai 2019. Une date que les mélomanes devraient forcément noter dans leur agenda et pour des raisons que nous allons évoquer par la suite. Moussa Aimé a fait ses classes sur scène Le monde du tout numérique a profondément modifié la façon de concevoir et de produire la musique. La quasi-totalité des artistes qui font le bonheur des consommateurs de la fast-food musique sont des artistes de studio. Ils passent beaucoup de temps en cuisine mais très peu à table pour faire apprécier leurs mets. Ils laissent cette besogne au sponsoring des réseaux sociaux. Moussa Aimé a fait ses classes sur des scènes, beaucoup plus derrière la scène au contact du public. Un aspect à ne pas négliger… Un artiste au services des autres artistes Ils sont très peu, les artistes qui n’ont jamais eu Moussa Aimé en instrumentiste et/ou au chœur de leurs spectacles. Une humilité qui non seulement lui a fait amasser un énorme capital sympathie auprès de ses collègues, mais aussi qui lui a permis d’apprendre et de vivre des expériences des autres. Un diapason qu’il sait mettre à profit à chacune de ses prestations. Un performer live qui donne du spectacle Ils ne sont pas très nombreux ces artistes qui au delà de leur belle voix envoûtante ou de leur la qualité de leur musique sont capable de vous faire vivre un spectacle. Moussa Aimé fait partie de ceux là qui sont capables autant de vous faire voyager sur une mélodie que de vous entraîner à la danse. Difficile de s’ennuyer avec un tel artiste qui n’hésite pas aussi à prendre et à s’approprier des œuvres de ses collègues artistes dans le un seul but: donner du plaisir au public. Moussa Aimé revient d’une longue tournée africaine durant laquelle il est allé au contact d’autres artistes, d’autres sonorités, d’autres sensibilités artistiques etc. On s’attend à ce que cela impacte positivement sur la proposition qu’il nous servira le 31 mai 2019 sur le podium de l’IFT. Il nous a d’ailleurs habitué à chacune de ses prestations à une revisite de ses titres. Vivement le 31 mai 2019 Prestation live de Moussa Aimé ici: Moussa Aimé – Yanyé Kéh Ohone Wa (live à Rods Prod) Dernier clip vidéo solo en date: Moussa Aimé – Mami wata

Concert d’Abdoulaye Nderguet: le rossignol tchadien en démonstration à l’IFT

0
Annoncé depuis près de deux semaines, le concert d’Abdoulaye Nderguet était sans doute l’un des concerts les plus attendus de l’heure. L’une des plus belles voix du Tchad remontait enfin sur scène après une un peu trop longue absence. Celui qui avait habitué le public à ses apparitions éclairs lors des concerts d’autres artistes allait donc avoir la scène de l’Institut Français du Tchad pour lui tout seul. Une mise en bouche pour annoncer l’arrivée d’un nouvel album.
Ricardo Labé, maître de cérémonie ©saomagazine
Le concert s’est tenu dans le jardin de l’IFT au lieu de la salle de spectacle comme à l’accoutumée. A ce délogement, le maître de cérémonie Ricardo Labé y a apporté deux principales raisons : d’abord la canicule de ce mois de mai et ensuite la possibilité de pouvoir accueillir dans de meilleures conditions le nombreux public qui a fait le déplacement. D’ailleurs ils étaient plus de 500 personnes à faire le déplacement pour ce concert et ceux malgré le jeun du ramadan en cours. La directrice de l’IFT a d’ailleurs fait personnellement le déplacement pour ce concert à titre d’exemple. Après une biographie expresse de l’artiste Abdoulaye Nderguet dressée par Ricardo, c’est sous des ovations nourries qui est monté sur la scène.
Abdoulaye Nderguet et Sultan sur la scène ©saomagazine
La 1ère partie du concert s’ouvre sur deux balades musicales acoustiques « Sia » et « Am dagor », histoire de mettre d’entrée de jeu le public dans l’univers roucoulante de sa voix. Un brin d’afro-jazz avec le titre « esprit jazz » avant d’inviter le rappeur Sultan sur la scène pour le titre « Taryam ».  Une occasion de voir Sultan poser quelques vers de rap sous un fond de chœur à la Nderguet. « Mort masquée » un titre en français aux paroles très fortes, une litanie de lamentations sur le Tchad. « On ne bâtit pas une nation avec des religions, mais avec des révolutions ». Le classique « Neloumta » est venu clore cette première partie avec des performances de danses des enfants de la rue du projet Dakouna de l’association Tchado-star.
Leberger sur la scène de l’IFT ©saomagazine
La pause musicale a été assurée par Leberger, un artiste atypique camerounais qui séjourne dans la capitale tchadienne depuis le début du mois de mai, invité par la promotrice du festival Koura Gosso. En improviste, il a servi au public n’djamenois son rap nomade, rap sans frontière, cris d’un berger qui parcours l’Afrique en demandant à chaque passage « passe-moi le micoro (micro) ». Une prestation qui a ravi le public et dont il s’est dit fier de contribuer au concert d’une légende comme Abdoulaye Nderguet.
Abdoulaye en prestation ©saomagazine
Après une seconde introduction du MC Ricardo, Abdoulaye est revenu sur la scène pour cette fois proposer au public quelques exclusivités de son prochain album « Djalassa ».  Un voyage musical dans la pop, l’afro-fusion tout cela dans une maîtrise et une performance vocale dont il est seul dépositaire. Une proposition dont le public calme et surtout l’oreille attentive s’est régalée.  Retour dans son répertoire avec le titre « Sans école ». Il sera rejoint par Jerusalem Omaarson sur le titre « Sans frontière » avant de conclure le concert sur le titre intemporel « monde immoral ».
Abdoulaye et Omaarson sur scène ©saomagazine
Ce concert d’Abdoulaye Nderguet qui reste le trait d’union entre deux générations de musiciens au Tchad a permis de revivre pour certains et de découvrir pour d’autres toute l’étendue de la maîtrise et surtout de la puissance vocale de Nderguet. Une qualité qui fait de lui un artiste respecté de tous. De quoi rendre encore plus impatient pour la sortie de l’album annoncé.

Le General Massood nous livre le clip du single « Kelou »

Le Général Massood vient de nous livrer le clip du single « Kelou », un hymne à la femme tchadienne à la sauce du bad boy du rap game tchadien. Massood Dgam est l’un des artistes les plus prolifiques du label Death Crew aux côtés des autres tels que Waïti et Willymac. Après « Mélissa » en featuring avec Waïti, Massod nous propose cette fois « Kelou ». Un son bien rithmé et un clip signé B&M (Bokal & Mesco) avec une participation significative des Ets. BCBG.

Festival Afro’on: concert d’Achille Baldal à l’Institut Français du Tchad

0
A l’occasion du festival Afro’on qui depuis maintenant quelques années s’inscrit dans l’agenda culturel du Tchad, l’artiste musicien Achille Baldal a donné un concert ce vendredi 10 mai 2019 à l’IFT. Le festival Afro’on qui se tient lors de la période commémorative de la mort de la légende du reggae Bob Marley a posé ses quartiers à l’IFT avec le concert d’une icone de la musique reggae made in Chad Achille Baldal de retour au Tchad sept ans après son dernier séjour. Le très virulent Achille Baldal qui a s’est construit une réputation grâce à ses textes très engagé est de retour sur sa terre natale, lui qui vit désormais aux Etats-Unis d’Amérique. Un retour très attendu au regard de l’affluence qu’a connu l’IFT hier pour son concert.
Did’s M’Tato en prestation ©saomagazine
Présenté par l’incontournable MC de l’IFT Ricardo Labé, c’est Dids M’tato qui s’est vu accordé le privilège d’introduire ce concert reggae. Occasion pour ce dernier de renouer avec cette musique qui le passionne et comme il l’a dit lui-même dont il est surtout amoureux de la philosophie de vie diffusée à travers elle. Il suit les pas de ses aînés et espère un jour avoir une carrière à la hauteur de la leur. Après cette mise en bouche, place à l’artiste du jour Achille Baldal. Très ravi de retrouver le public n’djaménois après 7 ans d’absence, il a tenu avant tout à signifier toute sa reconnaissance à l’IFT, au festival Afro’on et tous ses partenaires qui n’ont pas lésiné sur les moyens pour lui permettre d’être là au Tchad.
Achille Baldal en prestation ©saomagazine
Achille Baldal à travers la proposition faite ce vendredi à l’IFT a tenu via sa prestation à rendre hommage à tous ces grands noms du reggae, ceux qui sont vivants et ceux qui sont parti qui ont contribué de manière très importante au mouvement reggae: Bob Marley, Lucky Dube, Alpha Blondy pour ne citer que cela. On n’a ainsi eu droit à « Turn off lights down low », « Prisoner » ou encore « Jerusalem ».
Naftali en prestation ©saomagazine
A la suite de cette première partie, un autre invité de prestige à ce festival est monté sur scène pour un avant-gout du concert qu’il donnera ce samedi 11 mai au village artistique du festival. La star ivoirienne Naftali avec le titre « bang bang » qui a marqué le public très nombreux et aussi le titre « Sion ». Une brève prestation qui illustre à juste titre la qualité du concert qui aura lieu ce samedi.
moment de communion avec le public ©saomagazine
Achille Baldal est revenu pour une deuxième partie plutôt cette fois consacrée à ces propres titres. Des titres aux textes très engagés qui arrachaient des cris de joie au public tout au long de sa prestation. Un titre en hommage à sa défunte mère qui a suscité l’émotion du public qui s’est quasiment mis en rang, histoire de monter sur la scène lui signifier son soutien et surtout tout le plaisir de retrouver leur frère. Le concert d’Achille Baldal a donc été un grand moment d’échange, de partage et de retrouvaille autour de la magie et de la chaleur de la musique reggae. La suite c’est ce soir au village artistique du festival avec les autres guest stars donc Naftali.

Abdoul Aziz Dia rejoint le Conseil d’Administration du Groupe UBA

0

Lagos, Nigéria, le 9 mai 2019: United Bank for Africa(UBA)  a annoncé  que M. Abdoul-Aziz Dia rejoindrait le Conseil d’administration du Groupe, sous réserve de l’approbation de la Banque centrale du Nigéria.

Dia, de nationalité sénégalaise, possède plus de 25 ans d’expérience bancaire, acquise dans plusieurs à travers le monde, notamment le Royaume-Uni, la France, le Nigéria, le Ghana, le Togo, le Sénégal, le Kenya et la Côte d’Ivoire. Il a occupé des postes de direction dans des institutions financières internationales telles que la Banque Africaine de Développement, Citigroup, Standard Chartered, Ecobank et UBA.

Dia avait exercé les fonctions d’Administrateur Exécutif au sein dans diverses sociétés en Afrique et en Europe avant de rejoindre maintenant le Groupe UBA en tant qu’Administrateur Non Exécutif. Il est titulaire d’une maîtrise en statistiques et mathématiques financières de l’ENSAE de Paris en France. Il parle couramment 6 langues (français, anglais, roumain, allemand, wolof et peul).

“Abdoul-Aziz Dia est un banquier chevronné avec une vaste expérience. Il rejoint le Conseil du Groupe UBA avec une vision globale et je suis confiant qu’il a un rôle vital à jouer dans l’avenir de UBA et il apportera une valeur ajoutée considérable à la stratégie de croissance du groupe”, a déclaré le Président du Groupe UBA, Tony Elumelu.

Dia rejoint le conseil presque un an après la nomination par UBA de quatre nouveaux membres pour renforcer et diversifier le Conseil du Groupe, dont deux femmes, Erelu Angela Adebayo et Angela Aneke, les deux autres administrateurs étant Kayode Fasola et AbdulKadir J. Bello.

United Bank for Africa, la banque africaine de référence mondiale, a été créée au Nigéria il y a 70 ans. Elle opère aujourd’hui dans 20 pays africains ainsi qu’au Royaume-Uni, aux États-Unis et dispose d’une présence en France. UBA compte plus de 17 millions de clients à travers le monde, avec plus de 1000 agences et points de contact. En 2018, la banque s’est vu décerner le prix de la meilleure banque numérique en Afrique par le Magazine ‘The Banker’.