Imag’In, Le festival solidaire édition 2019 se tiendra à N’djamena

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Le Festival Solidaire Imag’in, fondé en France précisément à Tours, se tiendra à N’Djamena du 09 au 15 décembre 2019. Ce festival qui est un grand rendez vous des amoureux de l’art, la musique et le talent est né à Tours, proposant un cadre atypique de découverte de talent et des artistes confirmés au public chaque année. Venant au secours des vulnérables, Imag’In festival fait le choix de mobiliser les médias, les artistes, les décideurs et les jeunes motivés de partout autour d’un thème, un mot d’ordre: « Vers une génération sans le VIH/SIDA au Tchad » avec pour objectif d’éduquer et prévenir par le biais de la culture. Au cours de cet événement, plusieurs activités sont prévues: des caravanes de prévention dans les arrondissements, un forum de plaidoyer et deux concerts; le premier au Radisson Blu le 14 décembre et le second au stade de Paris-Congo  le 15 décembre avec les artistes du Tchad; Cidson, Baton Magic, Anomyne, Moussa Aimé, Criss John, Obie G, Say BAA, Alhadj Tawa, Colonel Dinar, Crazy Missy; et le Franco congolais Hiro comme tête d’affiche.

Que serait le festival Mboum sans les seins?

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Le festival international Mboum existe il y’a maintenant sept années. Au fil des éditions, le festival a grandi et est devenu un festival international, mettant ensemble les Mboum du Tchad, du Cameroun et de la RCA. Une prouesse qui est souvent éclipsée par l’effervescence et l’engouement du public pour l’une des composantes de ce festival. Les danseuses Mboum de Mbaibokoum. A chaque fois, la question de la danse de ces adolescentes à poitrine découverte revient toujours sur le tapis? Est-elle bonne ou mauvaise? Est-ce une exploitation abusive de l’image des adolescentes à des fins égoïstes? Que se passerait-il si désormais ces danseuses se couvraient la poitrine? D’entrée de jeu, il serait maladroit de porter un jugement sur le festival Mboum et ses néophytes aux seins découverts sans se renseigner sur les combats menés par l’Association Monts de Lam et sa présidente Eugenie Laoula à travers ce festival. Des batailles menées avec très peu de moyens et qui pour la plupart ont d’une certaine façon ont déjà abouties. La lutte contre l’excision La danse des jeunes filles de Mbaïbokoum est une danse qui marque la fin d’une période initiatique. le passage de l’adolescence à la « maturité » du moins du point de vue scientifique car elles entrent en puberté. Ce rite initiatique est l’un des rares rites féminins qui se pratique sans excision. Même si les scarifications sont toujours présentes, elles se pratiquent désormais en suivant un certain nombres de règles d’hygiène pour éviter aux jeunes filles de développer des infections. La réunification du peuple Mboum L’histoire coloniale a dispersé le peuple Mboum à travers plusieurs pays d’Afrique. L’un des objectifs majeurs du festival était d’arriver à rassembler les mboum à travers ce festival. Aujourd’hui un triangle s’est formé entre les mboum du Tchad, du Cameroun et de la RCA. L’édition 2018 du festival s’est tenue à cet effet à Ngaoundéré au Cameroun et la prochaine édition devrait se tenir en terre centrafricaine. Voilà une autre des victoire du festival Mboum. L’action sociale derrière le festival Beaucoup ne le savent certainement pas mais une grande partie des fonds récoltés lors du festival Mboum sont reversés aux participants. Une action sociale non négligeable lorsque l’on sait quelles sont les conditions de vie dans l’arrière pays. Les participants repartent avec de l’argent mais aussi avec des produits de première nécessité. On ne va pas cependant nier le fait que 80% du public se déplace pour venir voir les néophytes balancer leurs jeunes poitrines. Que peut-on y faire? Devrait-on pour autant couvrir les poitrines de ces jeunes dames? Au nom de quelle valeur devrait-on le faire? Nos nouvelles mœurs imposées par la société moderne devraient-elles primer sur les valeurs traditionnelles du peuple mboum? Là est tout le débat. Certains réseaux sociaux ont d’ailleurs déjà tranché sur les questions de nudité, n’acceptant plus que les parties génitales soit publiées (sauf dans certaines conditions). Une décision qui peut se comprendre dans le cadre de la lutte contre la cyber pornographie, la pédophilie et j’en passe. Le public garderait-il le même engouement pour le festival dès l’instant que les jeunes filles danseront à poitrines recouvertes? Difficile de répondre à cette question. Il reste cependant fondamental que les personnes qui jusqu’ici apportent leur soutien à ce festival doivent garder en esprit toutes les valeurs et les combats en toile de fond derrière ce festival.

La deuxieme edition du Festival Dary est annoncee.

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C’est par un point de presse ce matin à l’hôtel Radisson Blu que la ministre du développement touristique, de la culture et de l’artisanat, Mme Madeleine Alingué et le coordonnateur de l’Office National de la Promotion du Tourisme et de l’artisanat(ONPTA), M. Abakar Rozi Teguil ont annoncé la tenue de la seconde édition du Festival Dary du 21 décembre 2019 au 04 janvier 2020. Après une première édition bien réussie qui a vu la participation des 23 provinces et une foule immense des visiteurs chaque jour, le Ministère réitère le projet en apportant encore plus d’activités; la danse folklorique, le défilé traditionnelle, l’air de jeux, la gastronomie tchadienne et du monde entier, les jeux tombola, les compétitions culturelles, les roads shows, les expositions et quatre dates des concerts géants. ​

Festival International des Danses Mboum a livré sa 7ème édition

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Le festival international des danses Mboum a livré sa 7ème édition qui s’est déroulé du 14 au 16 Novembre 2019 à N’Djaména sur deux sites: du 14 au 15 novembre au Restaurant Pili Pili du quartier Chagoua et la clôture le 16 novembre 2019 à l’esplanade du Restaurant Selesao Lounge du quartier Sabangali.
Eugénie Laoula, promotrice du festival ©Saomagazine
Organisé par Mme Eugénie Louala, présidente de l’Association Tchad Monts de Lam et parrainé par trois imminentes personnalités de la culture tchadienne: Me Hissein Ngaro, M. Bani Ngata et Mme Sarah Noudjalbaye. Cette 7ème édition marque le retour du festival sur la terre de Toumaï depuis 2017, année à laquelle le festival s’est internationalisé en s’ouvrant aux Mboum des pays voisins. L’édition de 2018 s’étant tenue au Cameroun.
Danseurs Mboum ©Saomagazine
Durant trois jours, le public N’Djaménois a pu apprécié toute la richesse et la diversité culturelle du peuple Mboum à travers ses différentes danses. Cette édition a réuni 7 groupes de danses du Tchad, du Cameroun et de la RCA. A ces groupes de danses, des artistes musiciens ce sont joint aux festivités: Bad Beach Man, Moussa Aimé, Baton Magic  Ngass David, Robinho de Souza etc. Le festival a été une fois de plus très fréquenté cette année par le public et beaucoup de personnalités publiques ont aussi fait le déplacement lors du festival. Pour Mme Eugenie Laoula, le combat reste le même et évolue: préserver le patrimoine culturel Mboum et réunir les mboum dispersés à travers l’Afrique autour de leur culture. Un combat noble et louable partagé par les parrains qui l’accompagnent depuis maintenant 7 années que cette aventure dure.
Me Hissein Ngaro, Parrain du festival ©Saomagazine
Toutes les interventions durant ce festival convergeaient vers le même message: l’unité, la paix et la cohésion sociale au delà des frontières. Une chose de presque réussie vu que le festival réussit désormais à réunir les Mboum du « triangle régional » ( Cameroun, Tchad et RCA). Une réussite qui amène l’un des parrains de l’événement en la personne de Me Hissein Ngaro à penser désormais à ouvrir le festival à d’autres cultures pour en faire un festival de culture tout simplement.
le comité d’organisation du festival ©Saomagazine
Le rideau est retombé sur la 7ème édition du festival lors de la soirée à l’esplanade du Selesao Restaurant Lounge de Sabangali. Une édition qui a tenu toutes ses promesses, une satisfaction de plus pour la promotrice qui à ce jour ne bénéficie pas de l’accompagnement des autorités publiques mais elle reste optimiste quand à l’avenir de son festival. Le prochain rendez-vous du festival sera surement en terre centrafricaine, la délégation centrafricaine présente a tenu à réitéré à la promotrice leur volonté et leur engagement à accueillir prochainement les sœurs et frères Mboum en RCA.

Lagson D – Laisse les parler: Nouveau single

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Le jeune artiste Lagson D vient de mettre en ligne un nouveau single intitulé « Laisse-les parler ». Lagson D est un jeune artiste qui a fait ses débuts dans la ville de Moundou où il jouit d’une certaine notoriété auprès de la jeune estudiantine de la capitale économique du Tchad. En attendant se lancer véritablement dans une carrière artistique, le jeune Lagson D continue de nous faire danser de temps en temps sur ses singles qui ont la particularité d’être très rythmés. Retrouvez ses autres  singles:

Conférence débat sur les codes du féminisme: Que faut-il retenir?

Après le concert Slam & Eve qui s’est tenu dans la salle de spectacle de l’IFT le vendredi soir, ce samedi 09 novembre 2019 c’était au tour de la salle multimédia de l’IFT de servir de cadre pour la conférence débat portant sur les codes du féminisme. Un thème qui a fait salle comble et à susciter un débat très houleux. A la table des panélistes, Pr. Mirjam comme modératrice, entourée de Mariusca slameuse congolaise, Aché Coelo cinéaste tchadienne, Richard Dengsa et Faithfull en qualité d’analyste. Une assistance aussi très fournie avec des professeurs, des étudiants chercheurs, des artistes, acteurs culturels et acteurs sociaux, le débat promettait. Qu’a-t-on retenu à la fin des débats? Le féminisme se place au-dessus des considérations physiques et physiologiques Bien que difficilement, mais l’on a fini par s’accorder sur le fait que le féminisme se situe au-dessus des « prédispositions » physiques et physiologiques de l’homme et de la femme qui les différencient. De prime à bord, il faudrait d’abord intégrer la notion de différence entre l’homme et la femme sans en faire un facteur de discrimination. l’homme comme la femme sont tous les deux des êtres qui ont en commun l’humanité. Donc le débat ne peut être biologique, il est idéologique. Le féminisme est une lutte de revendication de droits Contrairement aux idées reçues, le féminisme n’est pas un combat d’égalité ou de dépassement entre l’homme et la femme. Le féminisme est plutôt une revendication des droits fondamentaux dont ont été privés les femmes depuis fort longtemps dans nos sociétés fortement patriarcales. Une manière d’enlever toutes ces choses qui créent un « faux départ » pour la femme comme la si bien souligné Aché Coelo. Donner les mêmes chances à tous face à la vie. Le féminisme est pour l’autonomie de la femme le féminisme encourage l’autonomie de la femme, mais une autonomie qui se situe dans sa participation à l’effort socio-économique. Une femme autonome qui participe aux charges de son foyer, une femme autonome qui est libre dans ses codes vestimentaires, qui s’émancipe des mœurs et des codes socio-religieux et traditionnels qui visent à maintenir la femme sous l’homme et de faire de l’homme une machine à s’occuper de la femme. Ne pas faire fie des dangers du féminisme Beaucoup l’ont relevé, il y’a des dangers qui gravitent autour du féminisme. Tout d’abord comme dans tout courant de pensée, il y’a des extrémistes bien sûr, ceux qui sont des fervents défenseurs d’une « féminisation » pure et simple de la société, ce qui ne serait pas une bonne chose car comme ne cessait de le souligner les panélistes, le féminisme n’est pas un combat sur le genre. D’un autre côté le socle familial est depuis toujours dans nos sociétés régi par des codes qui placent l’homme et la femme a des places bien définies avec toujours une prédominance du statut de l’homme. Changer ces codes n’entraînerait-il pas un dérèglement de la famille nucléaire? Autant de questions qui ont nourri les débats.
Assistance à la conférence ©Saomagazine
Il est difficile d’aborder le débat sur le féminisme sans faire face aux questions qui reviennent à chaque fois: celles du maquillage, du voile, de la dot, du mariage, du divorce etc. Le partage d’expériences était très riche et malheureusement les deux heures consacrées à cette conférence n’ont pas suffit pour parcourir tous les aspects du féminisme. Toujours est-il l’on est arrivé à s’accorder sur des choses simples et essentielles en même temps.  

Le sport, un maillon fort pour la santé: marche sportive contre l’apatride

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Le Mercato sport en collaboration avec l’Agence des Nations-Unies pour les refugiés (UNHCR), a organisé ce samedi 09 novembre 2019 au stade de pari-Congo la deuxième édition de la marche sportive pour lutter contre l’apatridie Le Mercato sport est un groupe de jeune passionné du sport ayant une vision de changement à travers diverses activités mais surtout le sport. Ces jeunes se retrouvent tous les samedis dés 6 heures 30 minute devant l’établissement « le Mercato » dans le 6ème  arrondissement pour courir. A cet effet faire du sport pour eux reste un moyen de se faire plaisir, de sensibiliser la population sur leur état de santé, et aussi d’encourager ceux qui ont envie d’aller courir mais n’ont pas la motivation.  Ce samedi, ces groupes de jeunes et le UNHCR, ont organisé une marche sportive dénommée« unis par le sport contre l’apatridie. C’est dans une ambiance sans égal dans leur tenue de sport que le coup d’envoie est lancé depuis  le stade de pari-Congo, côtoyant le rond point centenaire faisant le tour du rond point de l’union  pour finir au stade municipal de pari-Congo. Il y’a eu la participation de nombreux jeunes ainsi que certains autorités qui ont fait preuve de courage jusqu’au point du retour. « Nous devons savoir que le sport n’a pas d’âge ni de complexe ce n’est pas une question de genre. « Tout le monde doit pratiquer le sport pour se sentir bien. A cet effet j’invite tout le monde à se joindre à l’équipe de Mercato footing chaque samedi pour pour être en bonne santé » a souhaité le ministre de la promotion des jeunes, des sports et de l’emploi, Mahamat Nassour Abdoulaye.
marcher © HCR / Aristophane NGARGOUNE
L’apatridie qu’est par définition, la qualification d’une personne sans acte de naissance, ni même une  nationalité reste une préoccupation de l’UNHCR l’institution en charge. Vu cette question d’apatridie, le Mercato se joignant à l’UNHCR pour la marche sportive, en fait aussi l’une de ses préoccupations. «  Ce que Mercato fait toujours est énorme j’ai toujours suivi de prêt tout ce que ce groupe fait pour  les nécessiteux. Mais pour aujourd’hui j’en ai les larmes aux yeux ces larmes ce n’est pas parce que je suis triste mais juste parce que je suis fier d’être tchadienne, de voir ces jeunes avec le UNHCR pour ça je rends grâce à Dieu et merci à tous ces jeunes volontaire. Cette lutte contre l’apatridie elle est pour nous tous, car tout le monde à le droit d’appartenir à une nation, d’avoir une identité nous sommes tous des êtres humains », à témoigné Milamem Nathalie la quarantaine révolue participante. Le Mercato, petit mais costaud

Six slameuses sur le podium de l’IFT pour un voyage de voyage multidimensionnel dans l’univers du slam au féminin

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Lorsqu’il s’agit d’un concert de slam au Tchad, les habitués savent qu’ils viennent non pas assister à un concert, mais à un voyage au milieu des mots et des vers, un voyage de qualité, autant dans la forme que dans le fond. Le concert des slameuses de cette 5ème édition du festival international n’djam s’enflamme en slam (FINES) n’ont pas failli à leur mission. En digne navigatrices, chacune capitaine de son propre navire, elles nous ont embarqué avec elles vers… le slam.
Marius & Ebah, le tandem de présentateurs © Notime Photography
Pour ce concert exceptionnel, un tandem inédit à la présentation : Marius Version Fils de l’Homme et Ebah Songue, introduit par le maître des lieux Ricardo Labé. En véritables courroie de transmission, ce duo inédit de présentateurs ont su mettre leur talent respectif en symbiose pour à chaque fois amener le public à passer d’un navire à un autre, dans une ambiance joyeuse et joueuse. Djemi: le miroir d’une société dans le regard d’une femme qui veut exister
Djemi la slameuse tchadienne sur le podium © Notime Photography
La lourde tâche de démarrer le voyage est revenue à celle qui accueille ses consœurs sur sa terre natale Toumaï, la gracieuse Djemi. La slameuse tchadienne a débuté son voyage avec un texte sur la question de la condition de la femme dans une société défavorisée, désenclavée, violente. Cette société qui violente la femme en lui laissant des marques indélébiles sur le corps, dans l’âme et l’esprit. Djemi c’est un slam à la fois sucré et amer, celle qui se réclame slamazone, une combattante des maux par les mots. En introduction, elle a bien joué son rôle, celui d’un baume appliqué pour préparer nos corps et nos esprits à tenir durant un voyage qui s’annonce long et intense. Fatine et son slam-thérapie
Fatine, slameuse marocaine © Notime Photography
Elle restera surement le symbole le plus fort de cette 5ème édition du FINES. Physiquement diminuée mais moralement très forte, Fatine la slameuse venue du Maroc a arrêté le temps durant sa prestation pour nous guérir, nous soigner et se soigner, de ses questions existentielles qui nous tiennent quand notre vie ne tient qu’à un fil. « Il en reste encore », il reste de la vie, de l’espoir, de la vitalité, dans un esprit emprisonné dans un corps qui se bat contre l’horloge du temps.  « Quand les mots nous échappent », la fille d’un jeudi de février qui s’affaiblit mais qui est toujours en vie nous a donné une leçon de vie touchante et profonde, à la fois mélancolique et plein d’espoir. Merci Fatine pour ce moment unique. Mette et son quotidien
Mette, slameuse hollandaise © Notime Photography
Mette, la slameuse du Pays-Bas ne pouvait pas mieux tomber après le passage de Fatine. Bien qu’ayant commencé sur un slam mélancolique, hommage à sa grand-mère (slam en français important de préciser pour la suite). Mette nous a ensuite embarqué dans un slam en anglais sur des questions simples de son quotidien ses petites choses du quotidien qu’on remarque et sur lesquelles on ne s’interroge presque jamais. Bien que la quasi-totalité du public n’y comprenait pas grand-chose, Mette débordait tellement d’énergie que le public l’a accompagné tout au long de son voyage en train. Fatou la sensualité dans l’engagement féministe 
Fatou, slameuse guinéenne © Notime Photography
La slameuse de la Guinée Conakry a débuté son voyage par l’exploration de la magie de la naissance, femme qui porte la vie et qui donne vie, une vie sortie du néant, pure et saine. Cette femme porteuse de vie qui est cependant aussi victime de violence, ces violences conjugales dont on ne cesse de parler. Ce voyage qui avait commencé tout en douceur monta d’un ton pour crier et dénoncer cette violence. Son voyage s’est terminé sur un slam contre le règne des tyrans, un rappel du lourd tribut que nous payons quotidiennement à cause du règne des tyrans. Mariusca synergie poétiquement urbaine
Mariusca, slameuse congolaise © Notime Photography
Une autre découverte pour le public n’djaménois, la slameuse venue du Congo pose aussi ses premiers vers sur la terre de Toumaï avec une célébration de la beauté africaine, une balade suave et langoureuse au travers de la sulfureuse beauté authentique africaine. Sa balade s’est poursuivie par l’exploration du sens, ce sens qui permet de voir le visible dans l’invisible, la différence face à l’indifférence, un appel a toujours voir ce qui nous élève dans toutes les choses de ce bas monde. La balade de Mariusca fut très cadencée et dansante. Amee, ami des mots, slamazone en guerre contre les maux
Amee, slameuse ivoirienne © Notime Photography
Celle qui a conquis le public tchadien lors de son dernier passage au Tchad lors de la Coupe d’Afrique de Slam Poésie (CASP) fut la dernière à embarquer. La slamazone ivoirienne a livré une prestation à la hauteur de toutes les attentes. Amee est avant tout un haut-parleur de la cause féminine, féministe aguerrie, celle qui manie aussi bien les mots que les mélodies a été la cerise sur le gâteau. Amee pour cette fois a décidé de partager avec le public tchadien son actualité, bouleversée par « sa relation » avec le regretté Dj Arafat dont elle a partagé l’un de ses derniers plateaux et a eu l’honneur de lui rendre hommage en slam lors de sa veillée funèbre. De cette expérience est né un texte racontant les changements qui surviennent dans notre vie lorsqu’on est passée à la télé. Une expérience qu’elle a partagée avec nous avant de terminer sa prestation en coupé décalé, reprenant les différentes danses qui ont fait le succès du Daïshikan ivoirien. Le concert des slameuses s’est ainsi terminé par ce moment de danse que toutes les slameuses ont partagé ensemble sur le podium sous les applaudissements du public. Un autre concert de slam qui restera dans les annales, car il nous a permis de voir six slameuses différentes les unes des autres telles les six pierres d’infinité de l’univers Marvel…

Salon International des Cosmétiques et Beauté au Tchad Une fenêtre cosmétique vers le monde

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Le Salon International des Cosmétique et Beauté au Tchad (SICOBET) a été lancé officiellement, le vendredi 8 novembre 2019, à la Maison National de la Femme de N’Djaména. C’était devant un parterre d’invité de marques, des femmes et autres. Le Salon International des Cosmétiques et beauté est un événement qui est initié pour toucher aux diverses spécialités liées au monde de la beauté, plus précisément les cosmétiques. Au lancement de cette édition, il y a eu la présence de Mme Fatimé Yaya Abdoulaye, Maire de la commune du 8ème arrondissement, de la Directrice Générale Adjointe de la Maison Nationale de la Femme, Mme Fatimé Magnani. Dans leurs interventions, ces deux dames ont encouragé vivement les jeunes femmes à transformer les produits locaux et à aimer l’entreprenariat. « De nos jours les femmes se consacrent beaucoup dans la transformation des produits et l’on doit les aider financièrement pour qu’elles s’en sortent. J’exhorte mes filles et mes petites sœurs à entreprendre », a souligné Mme Fatimé Magnani. Soutenir une femme, c’est assurer l’avenir d’une nation, dit-on. A cet effet, une aide financière à ces femmes sera la bienvenue, pour améliorer leurs conditions de vente ici au pays comme au-delà de la frontière. Cette façon de faire, va être aussi l’occasion donnée pour faire la promotion de la femme Tchadienne et de ses produits cosmétiques. Aussi, le souci majeur pour cette initiative, est de briser ce mythe d’après lequel, les métiers de la beauté sont attribués aux ratés de la société, ou du moins aux diplômées sans emploie qui ne trouve toujours pas un travail. « Je ne suis pas une ratée de la société, j’ai mes diplômes mais je suis toujours passionnée par le cosmétique, et après mes études, avant d’avoir un boulot je me suis lancé dans cette aventure. C’est vraiment un plaisir et un honneur de sublimer les gens à chaque résultat du bien être et j’en suis émue », a témoigné la responsable de Nanou Cosmétique Mme Adrienne Ndoubayo. Pour elle, avant de parler de la beauté de la femme, il faut savoir les divers produits cosmétiques qui constituent la gamme de beauté. « De ce fait, il faut encourager les femmes qui excellent dans la transformation des produits locaux pour être belle. Une première du genre au Tchad, à travers le SICOBET, Nanou cosmétique préconise de donner des conseils en beauté, en soin esthétique, en maquillage d’une part, aussi encourager et valoriser tous ceux qui se lancent dans ce métier passionnant et peu connu et négliger au Tchad. Il n’y a pas de sot métier dit-on, donc la valorisation de ce secteur d’activité doit interpeller tout le monde. Cependant, Nanou cosmétique, en organisant ce salon met un accent particulier, de faire un plaidoyer en faveur des femmes et des jeunes filles entrepreneurs pour leur faciliter l’accès aux infrastructures publiques. Aussi de faciliter le brassage entre les cultures, à encourager la formation des jeunes filles dans les métiers des cosmétiques et de la beauté, surtout soutenir entrepreneuriat féminin dans notre pays Tchad.

La 5ème édition du Festival International N’Djam s’Enflamme lancée sous le thème du slam au féminin

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L’institut Français du Tchad (IFT) a servi de cadre le mercredi 06 novembre pour la cérémonie officielle de lancement de la 5ème édition du Festival international N’djam s’enflamme en slam (FINES) avec pour cette édition le slam au féminin à l’honneur. La cérémonie d’ouverture s’est tenue dans le hall d’exposition de l’IFT en présence d’invités, autorités administratives concernées et Médias et plusieurs artistes et acteurs culturels qui ont fait le déplacement. La cérémonie est présentée par Ebah Essongue qui en introduction a remercié toute l’assistance d’avoir fait le déplacement une fois de plus pour manifester leur intérêt et leur soutien à l’art qu’est le slam. La parole a d’abord été donnée au Directeur de l’IFT qui dans son mot a simplement signifier une fois de plus à l’Association Tchad Plus organisatrice du festival le soutien indéfectible de l’institution qu’il représente, qui va d’ailleurs en droite ligne avec les missions régaliennes de l’IFT qui est celle d’accompagner toutes les initiatives culturelles qui ont un réel impact et qui offre à la culture tchadienne une exposition d’envergure nationale et internationale.
Faithfull, Mirjam, Albani, Didier Lalaye © Saomagazine
S’en est suivi les propos du Président de l’Association Tchad Plus et celui du directeur artistique du Festival. Le président de l’Association s’est tenu comme à l’accoutumée de présenter l’association qui organise le festival et qui a organisé aussi la toute première Coupe d’Afrique de Slam Poésie (CASP) en 2018 tandis que M. Didier Lalaye alias Croquemort a eu un propos beaucoup plus axé sur la prochaine CASP: Qui sont membres du comité d’organisation, qui en sont les ambassadeurs pays et quel est leur rôle, et comment les choses se préparent. Il a aussi tenu à remercier et présenter tous les invités qui ont fait le déplacement pour le FINES. Il s’est d’ailleurs exprimé sur le thème meublant cette édition du festival « Slam & Eve », le slam au féminin. Mirjam de Bruijn dans sa prise de parole s’est attardée sur la présentation du livre « Les femmes slameuses, des intellectuelles de l’Afrique » encore en cours d’édition. Pour ce qui est du contenu de cette oeuvre, elle présente 16 slameuses africaines: leur parcours, leurs motivations, ce que représente le slam pour chacune, comment chacune de sa façon vit son art.
Mariusca slameuse congolaise en prestation ©Saomagazine
Un intermède de slam a suivi avec des prestations de Mariusca, slameuse congolaise, et aussi Fatine Moubsit slameuse marocaine. D’autres personnes se sont exprimées à la suite de Didier Lalaye sur la CASP: Rolland Albani, co-fondateur de Saomagazine qui a rejoint la team de la CASP comme support à la communication et M. Faithfull L’homme à l’origine de la CASP et aussi Supeer John, représentant du partenaire majeur du FINES Selesao.
M. Le Représentant de la Ministre de la Culture ©Saomagazine
Le représentant de la Ministre du Développement Touristique, de la Culture et de l’artisanat a officiellement ouvert la 5ème édition du FINES qui a cependant débuté en journée avec les ateliers de Blogging et de Communication animés respectivement au Selesao et à Wenaklabs. l’open mic au village du festival a été assuré par les slameurs Gracias et Say Baa. Les activités du FINES se poursuivent aujourd’hui avec divers ateliers prévus et bien sûr un open mic en soirée au village artistique sis à 235 volts, ex Rods Prod.