Les associations de la société civile s’associent à l’artiste N2A pour sensibiliser et offrir 10 000 masques aux personnes vulnérables

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Depuis l’apparition des premiers cas de covid-19, plusieurs actions sont menées pour riposter à la pandémie. Le gouvernement ainsi que les organisations non gouvernementales, les entreprises et les associations diverses sont engagées dans la lutte contre ce mal mondial. C’est dans ce contexte que l’Association des Femmes Juristes du Tchad (AFJT), l’Association Action de Partenaire pour l’Appui au Développement(APAD) Groupe de Réflexion et  d’Animation sur le Vivre Ensemble (Grave), CIFDES, KWATAL, CSAPR, et Droit de l’Homme  Sans Frontière (DHSF) s’associent à l’artiste N2A pour offrir 10 000 masques aux personnes vulnérables dans 10 arrondissements de la capitale.
Préparatifs d’une descente sur le terrain
L’artiste N2A premier à réagir face à la pandémie en réalisant un vidéogramme pour la sensibilisation contre la Covid-19 se place comme chef de fil de cette campagne de sensibilisation et associe d’autres artistes avec lui ; L’humoriste Abba Ngol, la Slammeuse Djemi et Sandra Topona étaient présentes à cette campagne. On s’attendait à une caravane comme l’on voit  habituellement quand les artistes mettent leurs images en avant pour une action. Pour cette occasion N2A, ses amis et les membres de ces organisations sont descendus sur terrain à la marche sur les sites ciblés (marchés, quartier reculés, station des « clandoman », etc.), munis de leurs masques, gants et gels hydroalcooliques. Ils sensibilisent en langues locales, offrent des masques barrières et démontrent leur usage approprié aux bénéficiaires. Les organisations mobilisées dans cette opération informent qu’elles engageront des actions prochaines en faveur de la population dans le cadre de la lutte contre le coronavirus. La campagne s’est tenue du 02 au 06 juin 2020.

Le meilleur Dj Africain, Afrotronix vient en aide à Djessadjim Innocent pour son acte héroïque.

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Le 29 mai dernier, les enfants de la rue dans leurs activités de ramassage des objets recyclables dans les poubelles du terrain fest’africa sont tombés sur  une grenade qui par une mauvaise manipulation a été déclenchée pouvant ainsi exploser et faire plusieurs victimes. Selon les informations rapportées, Djelassem Innoncent, le plus âgé de la bande, ayant compris que c’est un explosif s’est saisi de la grenade afin de la mettre hors de portée des enfants. c’est lors de cette initiative que la grenade va exploser emportant ainsi la main du jeune homme. Les responsables du centre Dakouna ont été contacté et la police pour venir constater les faits et acheminer les victimes à l’hôpital pour les soins. L’information partagée le lendemain sur les réseaux sociaux a suscité beaucoup des réactions, c’est ainsi que Christian Madet a ouvert la cagnotte de solidarité « Sauvons notre Héros » en ligne qui reçoit des dons qui cumulent actuellement à 1898 Euros.
Moto offerte
L’artiste Afrotronix ayant appris la nouvelle sur la toile, a réagit en publiant les images sur sa page officielle Facebook le 02 Juin en citant ce jeune comme « Son Héros ». N’étant pas ici à Ndjamena, il a apporté son soutien au jeune en se faisant représenter par une équipe pour remettre en son nom une moto à Djessadjim Innoncent qui pour lui a agi de façon héroïque pour  sauver la vie des huit autres enfants. La remise s’est passée hier au centre Dakouna en présence des responsables du centre et de la presse locale.

Keyzit s’invite sur le marché musical tchadien, on s’est interrogé sur cette présence.

Toute la « Facebook-sphère » tchadienne a surement remarqué l’arrivée en mars 2020 d’une page Keyzit Tchad sur Facebook. A ce jour, c’est exactement 15 artistes tchadiens qui arborent la bannière Keyzit Tchad. Un chiffre qui fait de Keyzit Tchad un acteur avec lequel il faut désormais compter et surtout qui nous amène à nous interroger sur ce nouvel arrivant qui semble prêt à tout signer. Qui est Keyzit? Au départ, Keyzit est une maison de disques fondée en 2010 en France. Elle est depuis présente en Angleterre, au Canada et à ce jour dans 25 pays d’Afrique (énorme quand même!). Dans les services proposés par cette maison, la distribution est son activité principale mais elle propose aussi des services en production, édition et marketing. Elle est née de l’idée de Moussa Wagué, qui voit en sa maison de disques une alternative sérieuse aux majors et qui donne la chance aux artistes en herbe. A ce jour dans les plus grosses de Keyzit, nous pouvons citer Sidiki Diabaté (Mali), le trio Safary (Sénégal), Ozmo Dollar (Sénégal), Floby (Burkina Faso) etc. même si la plupart de ces artistes ont aujourd’hui quitté la maison de disques, il va s’en dire cependant qu’un travail professionnel a été accompli par la maison de disque en matière de distribution. Nous avons contacté la maison de disques qui a promis d’organiser un point de presse de présentation officielle de la structure au Tchad. Une publication récente sur leur page Facebook informait justement de l’appel à candidature pour le recrutement d’un représentant au Tchad. Impatient de voir les retombées de la distribution de la musique tchadienne Dans le showbiz tchadien, les projecteurs sont aujourd’hui braqués sur la distribution de la musique tchadienne. D’ailleurs la mention « disponible sur toutes les plateformes de téléchargement légal » est désormais une mention consacrée pour toutes productions musicales présentées au public. On continue cependant à s’interroger quand on connait les lacunes et les manquements encore très flagrants dans les phases pré-distribution que sont justement la production, l’édition et le marketing (promo). Des phases qui naturellement conditionne la distribution du produit, surtout que l’on parle d’une distribution digitale mais ceci est une autre sujet sur lequel nous reviendrons dans un prochain article. Ils sont donc au nombre de 15 artistes tchadiens à être signés aujourd’hui en distribution chez Keyzit Tchad. Aucune signature pour l’instant en édition et en production.
  1. Prince You
  2. Rolenzo Nkozi
  3. M-Doufone
  4. Soul VIP
  5. Willymac
  6. Wizad Man
  7. 2D-Kost
  8. Sultan
  9. Leugang
  10. Yaabha
  11. Ghost MG
  12. Dark’Alex
  13. Caleb Ngaba
  14. Twokezi le Messie
  15. Nac le Xenopi
Avec une présence en Europe, en Amérique et dans 25 pays d’Afrique, Keyzit est entrain de se construire un sérieux réseau. Un réseau dont la force dépendra cependant des capacités et des stratégies marketing et commerciales que les équipes locales et le top management mettront en place afin de valoriser leurs talents. A ce jour, pour ce qui est de la distribution musicale au Tchad, il faut donc désormais ajouter Keyzit Tchad à Believe Distribution Services Africa et Homeland Empire. Bien sûr d’autres artistes sont encore distribués eux-mêmes. Les majors installés depuis lors en Afrique à ce jour n’ont pas encore signées d’artistes au Tchad (Universal Music Africa et Def Jam Africa). Ce qui donne encore du champ aux maisons de disques de faire leurs preuves avec nos artistes.  

Monétiser une chaîne YouTube tchadienne… comment faire?

Beaucoup le savent depuis très longtemps, il est possible de faire de l’argent, et même beaucoup d’argent avec YouTube. Il est existe à travers le monde des YouTubeurs qui se font énormément d’argent grâce à leurs vidéos. Cependant, leurs revenus ne sont pas seulement liés aux nombres de vues cumulées sur leur vidéo, nous y reviendront. Pour le moment attardons-nous sur le processus de monétisation d’une chaîne YouTube tchadienne c’est-à-dire tout simplement comment générer du revenus grâce aux vues cumulées sur vos vidéos. Le Tchad n’est pas éligible à la monétisation YouTube Comme d’ailleurs la plupart des pays d’Afrique francophone subsaharienne (comme d’habitude), seul le Sénégal échappe à la règle. Voici la liste des pays africains éligibles à la monétisation YouTube:
  • Algérie
  • Égypte
  • Ghana
  • Kenya
  • Libye
  • Maroc
  • Nigeria
  • Sénégal
  • Afrique du Sud
  • Tanzanie
  • Tunisie
  • Ouganda
  • Zimbabwe
Comment procéder donc pour un YouTubeur, artiste tchadien pour monétiser sa chaîne? Avant tout, il faudrait d’abord que votre chaîne dépasse les 1000 abonnés pour éligible. Il faut ensuite changer la localisation de chaîne dans un pays éligible (ce que font la plupart des artistes). Il s’agit de faire ouvrir sa chaîne dans un pays éligible en utilisant l’adressage d’une connaissance sur place. Créer un compte Adsence auquel il faudra lier un compte PayPal sur lequel seront reversés vos gains. Pour un compte PayPal, il suffit d’avoir une carte bancaire Visa ou MasterCard et le lier au compte PayPal. Un processus déjà connu par les artistes qui vendent leur musique sur les plateformes de téléchargement légal. Par la suite, YouTube appréciera votre demande de monétisation. Une fois la monétisation activée, vous remarquerez qu’un signe « $  » de couleur verte s’affichera à côté de vos vidéos dans le Gestionnaire de vidéos. En cliquant sur ce signe, vous pourrez accéder aux paramètres de monétisation de chaque vidéo. Votre chaîne YouTube est donc désormais Monétisée, ce qu’il faut certaines vidéos peuvent être exclues du programme de monétisation selon des critères définies par YouTube, des critères qui ne sont pas figés et peuvent évolués. Pour le moment les critères d’exclusion sont les suivants:
  • Du contenu sexuellement suggestif, y compris des scènes d’humour sexuel et de nudité partielle.
  • Des scènes de violence, y compris des scènes  sont présentés des événements liés à un extrémisme violent et des blessures graves.
  • Un langage inapproprié, y compris un langage lié au harcèlement, au blasphème et à la vulgarité.
  • Des drogues et des substances régulées, y compris la vente, l’utilisation et l’abus de tels produits.
  • Des événements et des sujets polémiques ou sensibles, y compris des sujets liés à la guerre, aux conflits politiques, et aux catastrophes/tragédies naturelles, même si aucune scène comprenant des images explicites n’est diffusée.
Pour les artistes et Youtubeurs, ils verront donc certaines de leurs vidéos exclues de la monétisation. Il en est de même des chaînes YouTube reprenant des contenus soumis aux droits d’auteur (musiques, films, documentaires etc.) les vues générées par ce type de vidéo sont souvent reversées aux propriétaires. C’est pourquoi il est important pour tout créateur qui met en ligne ses créations de veiller à enregistrer la license et aussi avoir un ID content de sa création. La monétisation sur une vidéo ne débute que lorsque la vidéo atteint les 10 000 vues. Il faut cependant dire que les revenus sur les vues cumulées de YouTube sont encore une source très faible pour les youtubeurs. Ils ont recours à d’autres moyens pour gagner plus d’argent sur YouTube: crowdfunding, le placement de produits, l’appel aux dons à travers des sites comme Tipee etc. toujours est-il que plus l’on n’a de l’audience (des abonnés), plus l’on est susceptible de gagner gros. Il faut aussi savoir qu’il existe une plateforme de sponsoring de contenu sur YouTube (comme sur la plupart des réseaux sociaux). Elle s’appelle YouTube Ads, elle permet aussi de donner plus de visibilité à du contenu sur YouTube. La monétisation est aussi désormais disponible sur Facebook qui reste le réseau le plus utilisé au Tchad. Nous reviendrons dans un prochain article sur le processus de monétisation sur Facebook.  

Saomagazine propose une version digitale de SAOMAG

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Par un point de presse  donné le dimanche 31 mai 2020 en live sur Facebook que la team Sao Magazine a annoncé la sortie d’une version digitale de SAOMAG en téléchargement libre. C’est durant un live Facebook qui a duré une heure d’horloge que la team Sao Magazine a présenté à leurs abonnés cette nouvelle version de SAOMAG. Pour rappel, SAOMAG est la version papier de Sao Magazine dont le numéro 0 est paru il y’a maintenant presque une année. Une version papier qui a reçun un très bon accueil auprès du public et dont la team s’est promise de renouveler. La pandémie de coronavirus covid-19 est venue nous rappeler combien il était important pour notre pays d’aller vers une numérisation et une digitalisation durable et irréversible. Pleines d’initiatives ont été prises dans ce sens par plusieurs autant par l’Etat que par des entrepreneurs privés. Sao Magazine a jugé ainsi opportun de proposer une version digitale de SAOMAG au format A4 et dynamique. Cette version digitale est la parfaite interface pour mieux toujours les gens et leur permettre d’accéder plus facile à des contenus tchadiens en ligne. Le magazine est truffé de liens vers tes articles, des pages sur les reseaux, des liens vers les plateformes de téléchargement d’albums, singles et de liens pour visionner des clips tchadiens. Ce qui n’était cependant pas possible avec la version papier. Cette nouvelle version digitale de SAOMAG ouvre donc de nouvelles perspectives et comme présenté lors du point de presse, beaucoup d’innovations seront apportées au fur et à mesure à ce nouveau format de SAOMAG. Le magazine est téléchargeable sur ce lien: SAOMAG #1 Mai 2020 Bonne lecture, restez chez vous, observons les mesures barrières.

Covid-19 : UBA encourage la distanciation sociale, baisse le prix de la carte visa débit et la Mastercard.

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Cette action est l’effort de UBA Tchad, dans la riposte contre le covid-19 et une réponse à l’appel de la BEAC aux fournisseurs de services de paiements. Il est question de baisser les coûts de transactions de la monnaie électronique et des paiements digitaux dans la CEMAC.  Par ailleurs, ces mesures visent à accompagner les efforts des Pouvoirs Publics des Etats membres de la CEMAC dans la lutte contre la propagation du COVID-19, en encourageant la population à pratiquer la distanciation sociale et à privilégier l’utilisation des paiements digitaux. Cette action parmi tant d’autres déjà prises au sein de la banque, démontre l’engagement de UBA à soutenir l’effort national, dans la riposte contre le COVID-19 au Tchad. Selon le Directeur Général de UBA Tchad Noubasra Natolban, il s’agit d’un moment où nous devons tous jouer notre rôle. Cette pandémie mondiale doit unir les citoyens, les gouvernements et les chefs d’entreprises. Étant donné que le nombre de cas de coronavirus est en constante augmentation dans la sous-région, le secteur privé doit davantage travailler en collaboration avec les différents gouvernements, pour endiguer la propagation de cette pandémie.

Comment fabriquer un hit musical en afrique francophone?

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Pourquoi la précision « Afrique francophone »? parce-que le showbiz francophone et le showbiz anglophone ne sont pas du tout pareil. Les artistes anglophones réussissent très bien à faire de leurs morceaux des hits des deux côtés. En fait, une fois que ça a cartonné chez les anglo automatiquement ça cartonne chez les francophones mais le contraire n’est pas toujours évident. On les comptes au bout des doigts les artistes francophones qui ont pu faire se crossover entre les deux blocs. Maintenant que c’est dit, revenons à notre sujet. Quand on parle des hits en Afrique francophone, on parle des chansons d’artistes d’Afrique francophone qui ont cartonné dans toutes les capitales culturelles francophones du continent. Quelle est la « recette » qui marche pour se garantir un hit? On va baser notre proposition en étudiant des hits choisis à dessein: « Coller la petite » de Franko (Cameroun), « Diplôme » de Josey (Côte d’Ivoire), « Téré Téré » de Toofan (Togo) et « Tchizambegue » de Shan’L (Gabon). Autre précision, dans cet article oublions aussi les hits fabriqués en hexagone que nous consommons aussi comme la friperie ici. Et comme nous aimons nous adresser à un public plus jeune, c’est pourquoi nous avons choisi des artistes qui leur parlent directement. Bien notre recette qui marche: 1- Capter un fait de société original et générique en même temps Dans la plupart des hits, il s’agit presque toujours de ça, les oreilles musicales du 21ème siècle sont plus attentives aux histoires factuelles qu’aux histoires abstraites tout cela motivé par l’envie qu’à désormais les africains de se réapproprier leur histoire et défendre leur identité. Les artistes sont donc obligés aussi de repartir chercher leur inspiration dans la vie de tous les jours. Vous comprenez bien d’où est venu « coller la petite » c’est simplement le récit de ce qui se passait (parce que je ne suis plus sur que ce genre de fête existe encore) dans nos fêtes de quartier.  Un fait auquel peut s’identifier tout le monde. C’est aussi le cas avec le titre « Diplôme » de Josey qui est un fait de société banal auquel se reconnait autant l’ivoirien, le camerounais, le tchadien etc. Quelle femme, quel mec de quel pays ne se sentirait pas interpellé par cette histoire? Une fois le fait de société capté par l’artiste à lui et sa team de trouver la bonne sauce à laquelle la préparer mais dans 90% des cas, ces faits sont toujours  préparés à une sauce dansante, de quoi faire décoller les gens de leurs chaises dans les boites et les maquis! Quand ça touche autant le cœur que le corps, ça marche toujours. 2- Lancer une expression (état d’espritidentitaire qui fait débat Gardons toujours à l’esprit que l’art et culture africaine sont désormais complètement tournés vers la réappropriation et la recherche d’identité. Une fois que c’est dit vous comprenez le phénomène « Tchizambegue ». L’artiste est celui qui doit bousculer les codes de société, il est celui qui jouit de la liberté de création et d’expression la plus absolue qui lui donne justement les armes pour aborder les sujets qui dérangent. Quoi de mieux que « problème » mondialement célèbre de la maîtresse/2ème bureau pour créer un hit? surtout lorsqu’on n’aborde le sujet en se plaçant du côté de la maîtresse? Plus ça choque, plus ça fait parler, et plus on en parle, plus ça marche. Surtout quand on se met du côté où d’autres se seront rangés pour chanter la femme délaissée. On comprends mieux qu’il existe un artiste nommé Maahlox qui en a fait sa marque de fabrique: plus c’est sale, plus ça choque, plus ça se consomme. Il n’y a qu’à écouter les titres « Tu montes, tu descends », « Tuer pour tuer » etc. Dans un concept plus soft, on peut citer le titre « Jusqu’à la gare »  et « Calée » de Daphné comme un autre exemple de ses expressions transformées en hit. Au delà donc d’être des expressions, elles incarnent un combat, une philosophie de la vie de tous les jours. 3- Le concept et la danse qui va avec C’est la plus vieux ingrédient de la recette qui est le plus utilisé par les artistes show man donc la plupart des artistes du coupé décalé (Dj Arafat, Serge Beynaud, Bébi Philip, Debordo etc.) le coupé décalé s’est fait un chemin ainsi à chaque fois un artiste arrive avec un concept et la danse qui va avec. Ça aurait été donc trop facile de parler du coupé décalé ici c’est pourquoi nous avons choisi de parler d’un groupe togolais Toofan. Les Toofan est donc le groupe « non-ivoirien » à qui cette formule a plus réussi de « Délogé », « Cé magik », « Come on man », jusqu’à « Gweta » jusqu’au tsunami « Téré Téré »! Les Toofan ont simplement misé à chaque fois sur la vieille formule: nouveau son, nouveau concept, nouvelle danse. ils ont ainsi réussi à faire exister le Togo face aux mastodontes (Côte d’ivoire, Cameroun, RDC/Congo). Dans ce sillage, il faut retenir qu’on parle des artistes qui ont le show dans le corps! A la base il faut être un bon danseur aussi. Ça va de soi en plus, impossible de faire adopter un concept et une danse que vous n’êtes pas capable d’incarner vous-même. Bien sur qu’il faut avoir d’excellents danseurs derrière mais avant tout la camera est centrée sur l’artiste d’abord. 4- Affirmer son identité C’est un aspect que beaucoup d’artistes des pays ne disposant pas d’une forte présence culturelle sur l’échiquier africain oublient souvent. C’est important de chercher à s’imposer en Afrique en gardant son identité nationale, ainsi vous vous présenter à l’Afrique avec toute la force du pays derrière soi. Tout le monde se souvient de la carte de visite internationale de Sidiki Diabaté « Fais moi confiance », même si le son sonnait zouk, mais il y’avait des grincements de Kora dominant dans le beat et les paroles ne laissaient aucun suspens: c’est bien un malien qui débarquait. Il est donc important pour tout artiste qui veut une exposition africaine de garder son identité nationale. Si le texte est en français, on doit y retrouver des expressions de l’argot qui se rattache à son pays. Pour ceux qui posent en dialecte c’est encore meilleur. 5- La puissance TRACE & ses affiliés c’est ingrédient dont certains artistes déjà établis peuvent se passer bien évidemment mais pour les newcomer c’est une machine que l’on peut difficilement éviter pour dépasser les frontières de son pays. Il est clair qu’aujourd’hui, les chaines Trace ont un impact majeur dans la fabrication des nouveaux hits (mais à vrai dire ça ne concerne que les hits moyens) et aussi lorsqu’un artiste veut rester dans le mainstream. A cela il faut ajouter l’appétit vorace de l’Universal Music Africa qui est entrain de tout dévorer sur son passage. A terme, ils seront ceux qui contrôleront et réguleront la consommation de la musique en Afrique francophone surtout. Voilà cinq bon ingrédients pour fabriquer un hit en Afrique francophone. Maintenant regardons dans le rétroviseur et passons en revue les productions de nos artistes et posons-nous les bonnes questions? Avons-nous déjà produit un hit tchadien qui puisse braquer les projecteurs vers la terre de Toumaï? Lequel de nos artistes est le mieux parti pour nous produire le premier hit made in Chad? Nous en reparlerons. En attendant, n’oublions pas de nous laver les mains et de respecter les mesures barrières.

L’Association Femme Aussi: Des stations de lavage de mains comme riposte au coronavirus

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Le coronavirus Covid-19 qui est  apparu en Asie en fin d’année 2019 s’est vite vu attribué le titre de pandémie après avoir fait des ravages en Asie, en Europe, en Amérique et désormais en Afrique. Cette pandémie qui non seulement prend beaucoup de vies mais met en mal l’économie mondiale. Au Tchad c’est entre le 17 et le 19 mars que les premiers cas suspects ont été découverts ce qui a amené le gouvernement à prendre des décisions ayant des conséquences directes sur les activités socio-économiques et bien sûr culturelles. Beaucoup d’événements reportés ou annulés. Malgré ce coup de massue, certains promoteurs culturels ont décidé de participer à la riposte face au covid-19. Dans cette catégorie que s’inscrit AFEMA, Association Femme Aussi, une jeune association dans le milieu mais active surtout par le dévouement de sa présidente fondatrice, Nemadjilem Netoua Ernestine qui organise notamment depuis 2017 le festival Koura Gosso à moundou, le Women Entrepreneurship days à N’djamena, se démarque en allant en lutte contre le CoronaVirus à sa manière par la fabrication et la distribution gratuite des stations de lavage de mains aux populations.
Netoua Ernestine, en pleine fabrication des stations de lavage de mains © Saomagazine
Nous sommes allé la rencontre de la présidente fondatrice de l’association Nemadjilem Netoua Ernestine que nous avons rencontré chez elle en pleine transformation des sceaux en laves mains, accompagnée des membres de son association dont quelques Femmes et jeunes garçons, cette équipe fabrique et distribue plus de 200 laves-mains en semaine depuis l’apparition de la pandémie dans le pays dit-elle. L’on se demande tous d’où sortent les fonds pour acheter tout ce matériel ? du moins parce que nous n’avions pas appris jusqu’à ce jour qu’une institution gouvernementale est en train de subventionner cette action, à cette question Netoua Ernestine de répondre que « les personnes de bonne volonté appellent chaque jour pour contribuer à la fabrication de 20, 30, 50, 100 et 200 sceaux voir plus pour offrir a leurs entourages et aux autres qui sont dans le besoin ».
L’AFEMA en pleine fabrication des lave-mains © Saomagazine
La présidente est au four et au moulin, entre son téléphone, le feu, la colle et les sceaux, elle parvient avec son équipe à fabriquer des sceaux chaque jour et planifie avec les donateurs les jours et les lieux de distributions dans la ville de Ndjamena et les périphéries. Ces efforts sont salués par la plupart d’association et ces derniers lui viennent aussi en appui pour les distributions et la sensibilisation affirme t-elle. C’est ainsi qu’elle nous a invité à assister à la remise des laves-mains au quartier Boutalbaghar 2, un quartier situé à la périphérie de la ville où quelques jeunes de cette circonscription organisés en association avec la cheffe de carrée ont demandé l’appui de AFEMA pour accompagner leurs activités de sensibilisation qu’ils ont entrepris.
l’AFEMA en distribution © Saomagazine
A boutalbaghar 2 où nous nous sommes rendu pour prendre part à l’activité de sensibilisation et de distribution de lave main, nous avions rencontré une équipe de jeune et leur présidente, une femme qui est même cheffe de carré de cette petite circonscription qui a reçue l’équipe de Afema représentée par sa présidente avec beaucoup de joie. Après une petite présentation de l’association et de l’activité de sensibilisation fait au préalable, on est passé à l’action, la présidente de Afema devant, elle a donné des sceaux et sensibilisé les bénéficiaires sur le bienfait de se laver les mains tout en citant de manière large les mesures barrières du coronavirus.

La culture tchadienne en confinement: Etats des lieux

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Actualité oblige, le coronavirus Covid-19 met en mal actuellement toute la planète. Tous les secteurs d’activités sont touchés par cette pandémie et le monde de la culture l’est encore plus. Au Tchad, où en temps normal déjà la culture connait de grosses difficultés pour s’exprimer et nourrir ses acteurs, il va s’en dire qu’en cette période de confinement elle a pris un coup qui lui est presque fatal. Quels est état des lieux à ce jour? Les espaces culturels sont fermés jusqu’à nouvel ordre L’institut Français du Tchad (IFT) en chef de file a fermé ses portes et suspendus toutes activités depuis le 20 mars 2020. Tous les autres lieux où les artistes s’expriment habituellement sont fermés (Boites de nuit, snack, cabarets etc.). L’espace culturel Talino Manu, le centre culturel Baba Moustapha, le Musée national etc. Les artistes se retrouvent ainsi priver de leurs principaux moyens de revenus. Les événements culturels pour la plupart reportés. Plusieurs événements culturels prévus pour les mois de mars, avril et mai ont été reportés pour des dates ultérieures. En premier lieu c’est la restitution de projet Au nom de l’Art de l’artiste Mawndoé initialement prévue du 19 au 20 mars qui a été reporté pour une date ultérieure. Si l’artiste continue néanmoins de travailler avec ses jeunes apprenants, aucune date officielle n’a encore été communiquée jusqu’ici. Le Festival Koura Gosso, événement culturel majeur annuel qui se déroule dans la ville de Moundou, capitale économique du Tchad, initialement prévu du 23 avril au 03 mai a aussi été reporté. Même discours pour les organisateurs de la Soirée Nomade Fashion initialement prévue le 11 avril 2020, elle a été reportée. Le comité d’organisation de Top Model Tchad dont la finale était annoncée pour le 04 avril n’a pas encore officiellement communiqué la date à laquelle se tiendra cette finale. Pour les événements à venir, une seule certitude, la 2ème édition de la Coupe d’Afrique de Slam Poésie qui devrait se tenir à Addis Abeba est renvoyée pour 2021. Les autres événements se tenant en fin d’année entre octobre et décembre ne sont pour le moment pas menacés: N’Djam Vi, N’Djamena fashion Week, N’Djam s’enflamme en Slam, Festival Dary etc. Beaucoup d’acteurs culturels tchadiens en déplacement pour des événements bloqués à l’étranger Pour la plupart, ils participaient au MASA prévu du 7 au 14 mars 2020 et qui a été interrompu par l’arrivée du Covid-19 en terre ivoirienne. Les mesures prises par la plupart des gouvernements dont l’une des premières fut de fermer les frontières ont obligé les artistes à rester sur place. Si pour la plupart d’après les différents messages postés sur les réseaux sociaux se portent bien et sont plutôt bien pris en charge, il faudrait bien qu’ils rentrent. Des mobilisations individuelles et collectives contre le coronavirus Les artistes étant des par essence des haut parleurs de toute société qui se respecte, les artistes tchadiens ne sont pas restés indifférents à cette pandémie. Plusieurs actions sont actuellement entreprises pour sensibiliser les populations. La promotrice du Festival Koura Gosso, Netoua Ernestine très tôt a initié des actions de distribution des stations de lavage mains aux populations de la ville de N’Djaména et ses environs. Les acteurs tchadiens de la mode ont quant à eux décidé de produire des masques en tissus réutilisables. Le challenge Un Tchadien, Un Masque lancé à cet effet par Mme Solkem Ngarmbatina, promotrice de N’Djamena fashion Week, à cela il faut ajouter aussi les initiatives de la maison Camara Création et aussi de la promotrice de Tchadien en Pagne. Les artistes musiciens sont entrés en studio et l’artiste N2A Teguil a sorti la chanson « Alerte Covid-19 », le Syndikat Toumaï Rap avec le titre « Protegeons-nous ». Le  collectif d’artistes réunis par M. Ousman Abbas de Tchad-interart ont sorti le titre « Stop Covid ».  D’autres artistes ont prêté leur voix à des ONG, c’est le cas de l’artiste Ray’s Kim EDM avec l’Unicef Tchad. Le collectif des artistes Super Banat Star est actuellement en studio et on n’attend aussi très bientôt la chanson écrite par l’artiste Cidson Alguewi donc le clip est presque bouclé. Au moment de boucler cet article, l’on apprend que l’artiste Mawndoé va mobiliser son projet Au Nom de l’Art pour des journées de solidarité (de distribution de vivres) et de prévention contre le Covid-19 dans plusieurs quartiers de N’Djamena et ses environs du 25 avril au 28 juin 2020. Ainsi se porte le milieu culturel tchadien durement éprouvé actuellement par le coronavirus Covid-19 dont les mesures de prévention ne permettent pas aux acteurs culturels de poursuivre leurs activités les plus rentables. Jusqu’ici, le gouvernement est resté muet concernant le secteur culturel en l’occurrence le ministère en charge de culture. Aucune mesure d’accompagnement et de soutien n’est jusqu’ici annoncée à l’endroit du secteur culturel et des artistes en particulier.

Les acteurs de la mode du Tchad lancent le challenge un tchadien, un masque pour faire barrière au coronavirus

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Comme dans une prédilection à ce qui n’allait pas tarder à arriver c’est-à-dire l’exigence du port obligatoire d’un masque barrière en public décidé par le gouvernement tchadien, les acteurs de la mode ont décidé d’agir en proposant des masques en tissus réutilisables. C’est le challenge un tchadien, un masque. Sous l’impulsion de Mme Solkem Ngarmbatina, promotrice de N’Djamena Fashion Week, le challenge un tchadien masque est une réponse locale en riposte au coronavirus Covid-19. Il s’agit de la mise à disposition d’une chaîne de production dont les principaux maillons sont les stylistes et couturiers pour la confection des masques, les pressings pour le lavage, repassage et conditionnement et les mannequins pour la distribution sous la coordination de l’agence Mine de Rien. Les masques produits par Mine de Rien & les acteurs de la mode sont des masques barrières, faits en tissu selon le document édité par le CHU de Grenoble pour faire face à la pénurie des masques chirurgicaux. Ces masques sont fait à base différents tissus (coton et wax) avec une doublure servant de filtre en popeline ou en molleton afin de garantir la protection de son usager. Les masques sont disponibles en différents matériaux et différents modèles et tailles selon les goûts de tout un chacun. Les acteurs de la mode proposent ainsi une solution locale qui est avant tout sociale et c’est pourquoi l’initiatrice du challenge Mme Solkem Ngarmbatina en appel à la solidarité et à la générosité des institutions publiques et privées, toute âme bienveillante ayant la capacité financière d’acquérir ces masques afin de les distribuer gratuitement. Dans cette optique, ils feront une descente sur le terrain très bientôt afin de distribuer les masques dans les marchés de la capitale tchadienne.