La salle de conférence du terrain Fest’Africa a vibré ce lundi 29 septembre 2025 au rythme du patrimoine africain. Elle a accueilli le lancement officiel des activités de RASMA (Retour aux Sources de la Mode Africaine), un événement culturel promu par Winstyle et porté par sa Promotrice Winnie Ronel. Cette initiative ambitionne de mettre en lumière l’identité culturelle africaine à travers la mode vestimentaire et capillaire, tout en interrogeant les influences qui l’ont façonnée au fil des siècles.

La cérémonie d’ouverture a débuté par le mot de bienvenue de la modératrice Claudia Beassoum, qui a aussitôt invité l’ambassadrice de RASMA, l’artiste Maman Sobdibé, à prendre la parole. Dans son intervention, cette dernière a salué le courage et l’engagement de Winnie Ronel et de son équipe de jeunes, soulignant la pertinence d’un événement qui pousse chacun à réfléchir sur les habitudes et comportements culturels africains, souvent relégués aux oubliettes face à la mondialisation.
À son tour, Winnie Ronel, promotrice de RASMA, a présenté le programme de l’événement, qui prevoit plusieurs activités dont des ateliers de formation destinés à renforcer les compétences des jeunes ; des conférences-débats et enfin une soirée glamour, prévue en clôture, pour célébrer le talent et la créativité africaine.

La promotrice n’a pas manqué d’exprimer sa gratitude envers les partenaires et le public pour leur soutien et leur confiance dans ce projet.
Le point fort de la journée fut la conférence-débat autour du thème : « L’authenticité de la mode vestimentaire et capillaire africaine »
Cette discussion a réuni (de la droite à gauche), Nocky Djedanoum, promoteur de Fest’Africa, M. Abdelrassoul Abdallah Ibayé, enseignant-chercheur, et Tchomba Tchadien, alias Hassan Biani, artiste.

Les panélistes ont rappelé que la mode africaine, et plus particulièrement tchadienne, a subi au fil des siècles des influences extérieures, occidentales et orientales, qui ont progressivement effacé certains de ses codes originels.
Dans une intervention remarquée, M. Abdelrassoul Abdallah Ibayé a insisté sur le rôle historique de la mode dans l’affirmation de l’identité culturelle africaine. Selon lui, les tenues et coiffures traditionnelles étaient autrefois des marqueurs sociaux, révélant le rang et l’appartenance de chacun dans la société. L’arrivée de l’islam, suivie de la colonisation européenne, a profondément bouleversé ces repères, entraînant ce qu’il qualifie de « perte d’authenticité et d’aliénation culturelle ».
Le conférencier a lancé un appel à la jeunesse africaine « Revenir à nos racines culturelles est indispensable pour concilier modernité et traditions africaines, sans perdre ce qui fait l’essence de notre identité. »

La rencontre s’est achevée par un riche échange avec le public et s’est conclue par la coupure symbolique du ruban, marquant le lancement officiel des activités de RASMA.