La Coupe d’Afrique de Slam Poésie N’Djaména 2018 a livré son verdict ce samedi 10 novembre 2018 et au bout du suspense et de la compétition, c’est Abdourahamane Dabo le candidat du Sénégal qui repart avec le trophée et le respect de tout un pays.

Une « idée folle » qui a germé il y’a environ deux ans dans la tête d’un certain Baana Enono Arnaud alias Faithfull s’est matérialisée à N’Djaména à une compétition africaine durant laquelle les mots, les vers et les rimes ont été sublimés. Au départ ils étaient 37 candidats attendus mais c’est plutôt finalement 20 candidats soit 20 pays africains qui ont pris part à cette compétition et c’est le pays de Toumaï qui a eu le mérite d’accueillir cette 1ère édition de la CASP.

Depuis le 06 novembre 2018, la capitale tchadienne et surtout la jeunesse de N’Djaména a vibré au rythme de la CASP. Le centre culture Al Mouna et la Maison de la culture Baba Moustapha ont servi de ring de combat aux gladiateurs et gladiatrices du slam venus s’affronter au Tchad. Au bout d’une compétition très discutée, c’est Mesko R. Tellah du Togo, Lens Ulrich Kami du Gabon, Thuthukane Myeza de l’Afrique du Sud et Abdourahamane Dabo du Sénégal qui ont obtenu leurs tickets pour la demi-finale et la finale qui allaient se tenir à l’espace Talino Manu abritant le village artistique de la CASP.

Le village artistique était plein à craquer pour ce dernier virage de la CASP pour accueillir les derniers prétendants au titre de champion d’Afrique de Slam et poésie. Les déclamations des candidats lors de cette demi-finale étaient époustouflantes à arracher des cris d’admiration autant au public qu’aux autres candidats qui étaient tous là, solidaires derrière ceux qui étaient encore en compétition.
L’Afrique du Sud et le Sénégal se sont qualifiés pour la grande finale après délibération du jury et les candidats du Gabon et du Togo se sont affrontés pour la 3ème place dans la petite finale remportée haut la main par le candidat gabonais avec un slam dans lequel il a refait le mystère de l’origine de la création alors que le togolais proposait un autre hommage à la gente féminine.

La finale entre le Sénégal et l’Afrique Sud n’a vraiment pas laissé grand suspense auprès du public qui, pour la majorité d’expression francophone était déjà fan des phrasées et des jeux de mots du sénégalais, mais tombait quand même en admiration devant l’expression avec laquelle le Zulu déclamait ses vers chargés d’une émotion indescriptible. Le jury qui du début jusqu’à la fin a gardé la même concentration, ne laissant échapper aucun mot des candidats a finalement porté son choix sur le lion de Téranga Abdourahamane Dabo.

Tous les candidats ayant pris part à cette 1ère édition de la Coupe d’Afrique Slam Poésie ont reçu solennellement des attestations de participation de la part de des membres du comité d’organisation des mains de Mirjam De Bruijn, présidente du jury, de Didier Lalaye alias Croquemort Président de la CASP. Les trois lauréats de cette première édition ont chacun reçu un chèque de la part de l’Association Tchad Plus avant que solennellement, le « fou » par qui tout cela est arrivé M. Faithfull ne remette le trophée de la CASP à l’heureux gagnant.

L’histoire retiendra donc que N’Djaména et donc le Tchad a organisé la toute 1ère édition de la CASP, que le slam est au Tchad un art majeur qui a su fédérer beaucoup de personnes et d’énergie pour offrir à l’Afrique et au monde cette grande messe des mots, des phrasées, des vers, des rimes.
Pour que vive le slam…